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    • Magic Tours, un voyage de rêve.

      Publié à 18:00 par Ecrivain Public Tahiti, le janvier 23, 2020

      Hiipeva Ateni est un jeune entrepreneur de Mahina, fondateur de l’entreprise “Magic Tours” et guide de voyage. Pourtant, rien ne le prédestinait à une telle aventure entrepreneuriale. Zoom sur un parcours exemplaire.

      Devenir guide de voyages

      Le 4 juillet 2019, Hiipeva Ateni a créé “Magic Tours”, une entreprise surfant sur la vague du tourisme aux Etats-Unis pour les Polynésiens. “J’ai toujours beaucoup aimé les voyages, depuis que je suis tout jeune. J’ai commencé à voyager à l’âge de 11 ans, avec mes parents. Et avant ça, quand mes camarades de classe revenaient de voyages à l’étranger et qu’ils nous racontaient leurs aventures, je voyageais déjà grâce à eux !”

      De ce premier voyage en famille, Hiipeva retient en particulier un séjour aux Etats-Unis où le groupe sera pris en charge par Max Richmond, Polynésien installé aux States et guide de voyage. “Je me souviens de la gentillesse de Max, de l’attention qu’il nous portait. Il connaissait bien son spot et savait nous trouver de bons plans, comme par exemple une sortie imprévue au cirque Barnum !”

      En mai 2018, Hiipeva encadre un groupe de personnes du club de Tae Kwon Do dont sa femme est la présidente. Toute l’équipe se rend à Los Angeles pour une rencontre internationale. “Pour ce déplacement, j’ai vraiment bien préparé les choses. J’étais conscient que j’avais la responsabilité de ce groupe, sur le plan de la sécurité, de l’organisation des visites, des sorties shopping. Il fallait anticiper les éventuels problèmes, cadrer tout le monde et en même temps, et c’était le plus important, faire que ce voyage soit super, que chacun en garde un bon souvenir.”
      C’est durant ce déplacement que Hiipeva, sur les conseils d’un manager d’hôtel, va envisager de faire de ce travail un métier. “Ce manager a tout de suite vu mon potentiel. Il m’a encouragé à me lancer dans cette activité et m’a soutenu en m’offrant l’accès à son réseau.”

      Proposer un voyage marquant

      A partir de là, l’idée prend racine et devient une réelle activité. “Le but est d’organiser et d’accompagner les groupes de personnes qui souhaitent voyager sur les Etats-Unis mais aussi vers d’autres destinations. Je m’occupe de tout organiser, le transport jusqu’au séjour sur place, les visites, le shopping, etc… Je travaille en partenariat avec d’autres professionnels, tels qu’une agence de voyage sur Tahiti pour l’achat des billets d’avion, ou encore des hôtels ou des agences de location de voitures sur Los Angeles, par exemple.”

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      Pour Hiipeva, les valeurs de son entreprise sont la sécurité, la discipline et le fun. “Je m’engage sur ces trois aspects, qui me semblent absolument primordiaux. Je tiens à faire en sorte que cette expérience soit la plus merveilleuse possible pour qu’elle marque vraiment mes clients. S’il y a des demandes particulières, comme de trouver un magasin spécialisé peu connu, je m’assure toujours que ce magasin soit disponible, ouvert au moment où on s’y rendra. Je fais du “sourcing”, c’est-à-dire que je cherche les endroits appropriés, les meilleurs plans ! C’est toute la différence qu’il y a entre le fait de voyager sans guide et avec moi comme guide. ”

      Un travail d’équipe

      La mise en place de ce projet ne s’est pas faite en solo. En effet, plusieurs personnes ont participé, ont apporté leurs savoirs et savoir-faire. Hiipeva tient ici à les remercier. “Il y a Teiva Wong, Moana Pugibet, mon frère Maruarii et bien sûr ma petite famille, à la maison.”
      Sans eux, ce business n’aurait sans doute pas vu le jour. “Je pense qu’on ne peut pas se lancer seul dans un business. Il faut s’accrocher, être persévérant, étudier le projet. Et si on se lance, c’est qu’on est prêt.”

      Retour sur le parcours de ce jeune entrepreneur

      Salarié de l’Education

      Il y a encore à peine quelques années, Hiipeva Ateni était surveillant en internat au lycée du Taaone. Il travaillait tous les week-end à s’occuper des jeunes pensionnaires originaires des îles. “Ce furent des années très enrichissantes en termes de relations humaines, riches car ces élèves sont maintenant de jeunes adultes Polynésiens, responsables, parents, et sont devenus des amis avec qui je continue d’échanger.”
      Ce passé, Hiipeva le considère comme un beau moment de sa vie. “J’admirais ces jeunes car ils avaient les valeurs des jeunes des îles, qui parlent encore leur langue natale.” Être leur surveillant, c’était aussi être leur confident, leur parent, le psy, le médecin, un peu tout à la fois.

      Hiipeva se souvient d’un épisode particulièrement impressionnant et marquant : les inondations à l’internat de Pirae, lors des pluies diluviennes qui s’abattirent sur Tahiti en 2017. “Ce soir-là, l’eau est montée jusque dans les dortoirs. Nous avons été confrontés à nous-mêmes et on a pu faire face parce que les jeunes n’ont pas paniqué. Mais c’est un moment qui restera gravé dans nos mémoires !”

      Changement de voie

      Si le métier était passionnant en termes de qualité relationnelle, l’aspect administratif et politique du système était par contre décevant.
      “J’ai vu mes collègues partir à la retraite en me disant que je finirais comme eux. D’un autre côté, je regardais aussi les gens qui réussissent, les chefs d’entreprise. Ils avaient l’air heureux, épanouis et je me demandais comment ils faisaient pour vivre cette vie-là…”
      Hiipeva se met alors en tête de passer le concours de CPE (Conseiller Principal d’Education) afin d’évoluer dans sa carrière. Cela l’encourage à se remettre dans les études et à passer, à l’âge de 35 ans, une Licence en Sciences de l’Education. “Cela m’a permis de m’intéresser à la lecture, moi qui n’avais jamais vraiment été un bon élève, de prendre du temps pour réfléchir à tout ce qui avait trait à la pédagogie et à la psychologie, à la philosophie et à la compréhension de l’être humain.”

      Cette reprise d’études permet à Hiipeva de s’ouvrir l’esprit et de réaliser que le train-train “auto-boulot-dodo” ne lui convient pas du tout.

      Une formation commerciale

      Hiipeva n’a pas perdu de vue ses interrogations quant à la réussite professionnelle des entrepreneurs. Il est en quête de réponses. Jusqu’à ce fameux jour où, sur Facebook, il voit passer une présentation concernant une formation privée en commerce.
      “Je suivais déjà quelques leaders sur Youtube, comme Olivier Seban. Alors, j’ai décidé de participer à un séminaire public. J’y suis allé avec mon “I know that”, attendant juste qu’on me vende un programme. Au final, j’ai été très impressionné par ce que j’ai vu.” Hiipeva ne s’inscrit pas tout de suite mais se procure les livres dont il est question dans ce séminaire, entre autres, “Les secrets d’un esprit millionnaire”, de T. Harv Eker.
      “C’est le premier livre que j’ai lu du début à la fin. Je l’ai dévoré ! Ça a été une révélation !”
      Sa décision est prise de suivre cette formation et cela va changer sa vie. “Je me pose enfin les bonnes questions, celles qui vous remuent les tripes, du genre : “A quoi je sers ? C’est quoi ton “Why” ?”. Jusqu’alors, je ne m’étais pas remis en question. J’avais un travail, un salaire et voilà ! Là, j’ai découvert un autre aspect de moi-même.”
      Hiipeva se souvient d’un exercice qui consistait à faire la liste de ses relations et de leurs métiers. “Au début, je n’avais que des salariés dans mes relations ! Le seul entrepreneur que je connaissais, c’était mon coach. Maintenant, cette liste a totalement changé ! J’ai intégré un réseau d’entrepreneurs, un réseau de confiance. On partage tous les mêmes valeurs. On peut se dire les choses et on s’encourage mutuellement.”

      La gestion financière

      La première chose que Hiipeva retient, c’est la gestion des finances de la famille avec le “Jar System” enseigné par T. Harv Eker. “J’ai découvert qu’il fallait créer une habitude. Mettre des pièces dans des boîtes, investir, jusqu’à ouvrir différents comptes en banque pour la mise en place du système.”
      Puis il s’intéresse au jeu du “Cash Flow” de Robert Kiyosaki. “Je l’ai enseigné à mes élèves de l’internat. Après le Monopoly, ils ont adoré ce jeu. C’était en anglais, il fallait le traduire. Je ne sais pas s’ils ont compris sur le moment, mais je savais que ça allait leur être utile plus tard dans la vie.”
      Devenu un lecteur assidu, Hiipeva privilégie les ouvrages axés sur la technique de développement d’une entreprise, sur la maîtrise de l’aspect financier et la relation à l’argent. “Un conseil que je peux donner à tous ceux qui veulent en apprendre un peu plus, c’est de s’abonner sur Youtube à la chaîne “Mind Parachutes” et à celle d’Olivier Seban.”

      De nouvelles valeurs

      La maîtrise de l’aspect financier n’est pas la seule chose que Hiipeva a retenue : “Par exemple, la santé ne faisait pas partie de mes valeurs, je ne pensais pas que la santé était une valeur d’ailleurs !”
      Il fait le constat malheureux de ce manque : “A quoi bon être riche si tu n’as pas la santé ? J’ai mis la Santé en valeur n°1 dans ma vie.  C’est pourquoi, après un séminaire, j’ai pris des décisions importantes. J’ai fait une “sleeve” (ablation de l’estomac) pour m’aider à retrouver un poids de forme. J’avais déjà tenté les régimes et tout le reste mais je n’avais pas réussi. Ensuite, j’ai pris conscience que je devais apprécier et valoriser la personne qui partage ma vie, ma femme, la mère de mes enfants. J’ai pris le temps de mieux la connaître, de voir ses qualités, de raviver la flamme. Et depuis on s’est mariés ! J’ai fait les bons choix et je les ai assumés.”

      Père de famille

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      « Mon fils est fier de moi ! »

      Hiipeva a deux enfants, un garçon de 12 ans et une fille de 6 ans. Comme il le dit, on n’apprend pas à être parent. “Mon fils m’a dit qu’il me préfère comme je suis maintenant parce que j’ai changé. Il est fier de moi ! Le soir de mon anniversaire, il m’a rappelé la promesse que j’avais faite un an plus tôt. Je l’avais oubliée, mais pas lui. Il m’a dit : “Papa, tu as promis que tu ne serais plus salarié et que tu serais patron de ton entreprise. Et tu l’as fait, papa. Tu es patron ! Moi aussi, je veux apprendre.” Cela m’a mis les larmes aux yeux ! Whaou !”
      Grâce à tout ce qu’il a appris, Hiipeva a adopté de nouvelles habitudes. “Je ne bois plus, alors qu’avant je restais jusqu’à ce que la glacière soit vide. Je tiens d’ailleurs à présenter mes excuses à mes amis et surtout à leurs épouses parce que je me rends compte maintenant que je leur ai rendu la vie difficile quelquefois.”

      Un support familial indéfectible

      Pour Hiipeva, c’est grâce au soutien de sa famille qu’il a pu atteindre tous ses objectifs. “Ma femme et mes enfants m’ont toujours soutenu, dans toutes mes décisions. Comme lorsque j’ai fait ma sleeve. C’était une décision lourde de conséquences, avec des risques. C’était une préparation sur six mois, avec des consultations. Mais ils ont été là jusqu’au bout. Mes enfants m’avaient fait des dessins pour égayer ma chambre ! Et je leur en serai toujours reconnaissants.”
      Hiipeva profitera d’ailleurs de ce séjour hospitalier pour lire, encore. “Je voulais vivre, mieux vivre !”

      Sport, lecture, méditation, gratitude

      Pour Hiipeva, il n’est plus temps de se plaindre ou de se sentir victime du système. Pour que sa journée se passe du mieux possible, il a mis en pratique les principes tirés du livre “The Miracle Morning”, de Hal Elrod. “Au début, j’étais très précis sur la méthode préconisée par le livre, mais maintenant, j’ai simplifié un peu les choses. Je me lève à 5h00 tous les matins, voire 4h30 en période scolaire. Je fais mon sport ou je prends le temps de lire un livre, puis je médite, je prends le temps de remercier l’Univers pour tout ce que j’ai de positif dans ma vie. La gratitude est quelque chose que je ne mettais pas du tout en application. Maintenant, dès que quelqu’un se plaint dans ma famille, je dis stop. On ne va pas polluer les énergies positives de la maison.”

      Hiipeva veut être un cadeau pour les autres, quelqu’un qui apporte quelque chose de positif. “Maintenant, je remarque que même mes relations me renvoient cette image. Nous sommes tous un miroir les uns pour les autres.”
      Quant aux anciens amis, qui l’ont connu tel qu’il était avant cette remarquable transformation, Hiipeva remarque que certains se sont éloignés. “Ils ont peur de ce que je suis devenu. Il y en a qui essaient de me ramener à mon ancien état mais je ne me laisse plus entraîner. J’ai d’autres choses à faire.” Et il y a ceux qui, au contraire, prennent exemple et lui demandent des conseils pour améliorer leur situation. “Je leur apporte ce que je peux, je les conseille sur leurs investissements, leurs projets de construction, et je suis content de pouvoir les aider à ma manière.”

      Apprécier la vie

      Avec le recul, Hiipeva se rend compte qu’il a énormément appris de toutes les expériences vécues. “Si je n’avais pas vécu tout ce que j’ai vécu, je ne serai pas la personne que je suis maintenant. Ce sont autant de leçons qui m’ont permis de grandir et d’apprécier la vie que j’ai maintenant. J’ai compris beaucoup de choses et j’ai appris de toutes les personnes que j’ai rencontrées.”

      « La vie prend une autre tournure, elle a un autre goût. »

      « Personne ne nous a dit que la vie serait facile. Je conseillerais à chacun de s’accrocher, de travailler pour ses rêves, pour s’accomplir, se réaliser. Ça en vaut la peine. On a le droit de baisser les bras, d’avoir des coups de “blues”, des coups de fatigue, mais il faut se relever, regarder vers la Lumière, et choisir d’avancer. C’est donné à tout le monde. On a aussi le droit de demander de l’aide. Il n’y a aucune honte à avoir. Et la vie prend une autre tournure, elle a un autre goût. Et ça vaut vraiment le coup. »

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    • Bruce AYO : Top Fishing Polynésie !

      Publié à 18:00 par Ecrivain Public Tahiti, le décembre 13, 2019

      Le 9 novembre dernier, Ismaël Ayo et son fils Bruce ont officialisé leur partenariat avec la maison Top Fishing France ainsi que la passation entre père et fils. Le fondateur de Top Fishing, Daniel Cionini, était présent tout spécialement pour cette occasion.

      Depuis février 2018, Ismaël Ayo a ouvert sa boutique de matériel de pêche à Faaa. En février 2019, il est devenu l’unique représentant de la marque “Top Fishing” en tant que franchise. Aujourd’hui, il passe le relais à son fils Bruce Ayo.

      Bruce est âgé de seulement 20 ans mais il se dit bien préparé à entretenir le flambeau que son père lui a passé. “Je suis jeune, c’est vrai et je n’ai pas une grande expérience dans le milieu de la pêche, mais je suis prêt à apprendre. J’ai fait mes études au lycée hôtelier, avec une option mercatique et gestion. C’est ce qui me permet aujourd’hui de reprendre l’entreprise de mon père. En plus, j’aime la pêche depuis tout petit, grâce à mon père. C’est devenu ma passion autant que la sienne.”
      Pour notre boutique, tout a commencé quand mon père a voulu acheter son propre bateau et tout le matériel de pêche dont il avait besoin. Il a vite constaté que cela revenait très cher de se fournir à Tahiti. Ses recherches l’ont amené à rencontré Daniel Cionini en 2011, en France, avec qui il avait établi un contact depuis de nombreuses années. J’étais encore petit à l’époque mais je m’en souviens bien, parce que j’avais testé un simulateur de pêche et ça m’avait bien plu ! Petit à petit, l’idée d’ouvrir une boutique à Tahiti a fait son chemin et finalement, mon père a réalisé son projet. Dans la foulée, Daniel nous a proposé de devenir une franchise de Top Fishing France. Cela représente quelques contraintes, nous avons des comptes à rendre à la société mère. Mais nous nous sommes décidés en faveur de la demande de Daniel. Le contrat a été signé en février 2019. L’inauguration ne se fait que maintenant car nous avons pris le temps de réunir petit à petit tout le stock nécessaire. Il faut savoir que nous n’avons pas fait d’emprunt, tout a été acheté sur fonds propres. La surface actuelle ne répond pas au cahier des charges de la franchise mais j’espère bien  que je pourrai vite trouver un espace adéquat car nous manquons de place.” 

      Le jeune entrepreneur souhaite également apporter sa touche personnelle à la boutique familiale : “Je suis un fervent défenseur de notre environnement maritime. Le fait que Top Fishing vise à terme l’exclusion des emballages en plastique est un axe qui me tient à coeur. J’ai donc un message particulier concernant la protection de l’environnement.

       “Faisons attention à notre océan, il faut protéger notre écosystème pour les générations à venir.”

       La franchise TOP FISHING

      Top Fishing France a été fondée par Daniel Cionini. Depuis ces cinq dernières années, quatre boutiques se sont ouvertes dans différentes régions : France, Guadeloupe, Réunion, Polynésie et la prochaine ouvrira en janvier en Martinique.

      “Nous créons nos propres produits, dans la marque “Topsea”, différents de ce qui se fait ailleurs. Ce sont des produits très techniques, explique le fondateur. A partir de cette année, nous visons la suppression des emballages plastiques pour les remplacer complètement, d’ici quatre ans, par des emballages en carton. Cela favorise le recyclage et la protection de l’environnement.

      emballage carton BAYO

      Nous cherchons également de nouveaux produits, complètement innovants, fabriqués par les artisans locaux. En Polynésie, on pense par exemple aux leurres en nacre qu’on souhaite distribuer dans nos boutiques et ce de manière exclusive. Nous disposons aussi d’un site internet : https://www.top-fishing.fr  qui existe depuis très longtemps et qui est maintenant dans le top cinq des plus gros sites consacrés à la pêche, avec plus de 5000 vues/jour. Nous proposons beaucoup d’actualités, des conseils, des vidéos, des tutoriels et pas seulement un produit, un prix. Il y a un aspect pédagogique important. C’est l’équivalent d’un magazine et il a beaucoup de succès ! 

      Les boutiques franchisées Top Fishing ont l’exclusivité de nos produits dans la région où elles se situent, mais elles ont également la possibilité de vendre d’autres marques, d’autres produits. Il faut proposer aux clients un panel intéressant et varié, c’est ce qui fait notre force. On a d’ailleurs de plus en plus de demandes de franchise et le fait de porter la marque TOP FISHING, cela renforce une boutique. A nous, cela nous fait une synergie qui augmente notre puissance de vente tout en restant petit et simple. On ne se prend pas la tête !

      C’est notre philosophie : on est des passionnés de pêche, il faut qu’une boutique Top Fishing reste conviviale, un endroit où le pêcheur peut facilement trouver des conseils, qu’il y ait un vrai relationnel et que ça sente la pêche ! On y arrive petit à petit.”

      Adresse et contacts :

      Catalogue BAYO

      Le catalogue de la boutique

      Boutique Top Fishing Polynésie
      Immeuble Lanza
      Faaa – Route de Saint-Hilaire
      @ : topfishing.pf@gmail.com
      Tel : 89423424

      Posté dans Portraits | 0 Commentaire | Tagué business, entreprise, famille, Pêche, Portrait, Top Fishing
    • Jean-Pierre Raihauti, un coursier pour vous servir !

      Publié à 18:25 par Ecrivain Public Tahiti, le août 15, 2019

      Jean-Pierre Raihauti, connu sous le surnom de JP, est coursier. Il a créé son entreprise en janvier 2000.

      En janvier 2000, JP Raihauti crée son entreprise à la suite d’un constat : “Ma famille me sollicitait souvent pour aller faire quelques courses. J’ai vu qu’il y avait un besoin dans ce domaine. Je travaillais déjà pour une entreprise privée de coursiers où j’étais salarié à mi-temps. Il y avait un potentiel énorme et cette idée de créer ma propre entreprise me traversait l’esprit constamment .” C’était un challenge, mais JP s’est retroussé les manches et s’est lancé car il savait qu’il y avait tout un pan de ce secteur qui n’était pas exploité. “J’ai exploité le créneau comme les envois dans les îles par bateaux et avions pour les clients des autres archipels (Australes, Marquises, Gambier, Tuamotus, Iles sous le vent) ayant des besoins en denrées alimentaires et autres. Le créneau des week-ends aussi était exploitable comme les courses du marché le dimanche.”

      A l’époque, il n’y avait pas énormément de sociétés dans le domaine du service de courses. Depuis, plus d’une dizaine de sociétés se sont montées. C’est donc un domaine qui s’est bien développé et qui nécessite de l’innovation.

      “Il faut apporter plus que ce que le client demande. Mon slogan est “Pour vous servir”. Je me mets vraiment au service de ma clientèle. Par exemple, lorsque je fais des courses pour une personne âgée, je vais jusqu’à ranger sa commande dans ses réfrigérateur et garde-manger ! Je ne me contente pas de déposer les provisions sur la table. C’est une manière d’apporter une valeur ajoutée à mon service et un sourire à mes clients.”

      La conséquence est que Jean-Pierre reçoit beaucoup de messages reconnaissants sur sa page professionnelle dans son réseau social préféré. “Certains messages me touchent beaucoup, comme “Jean-Pierre, merci à Viti Viti Coursier d’exister.” La publicité se fait surtout de bouche à oreille.”

      Pour Jean-Pierre, la réputation d’une société de service est difficile à établir. “Ce n’est pas évident d’instaurer la confiance. On est dans de la prestation de service. Si tu fais du bon travail, ça se sait très vite, les gens en parlent sur les réseaux sociaux. Mais si tu fais du mauvais travail, ça se sait deux fois plus vite. Et là, tu es grillé.”

      Jean-Pierre, cependant, préfère travailler en partenariat avec les autres sociétés de coursiers qu’il connaît. “Je n’ai pas pour habitude de dénigrer les collègues. Je préfère travailler avec les autres. J’ai deux partenaires, un sur Moorea et un autre à Tahiti. Quand je suis surchargé de travail, je fais appel à eux et vice-versa. C’est un contrat de confiance et de respect. On sait que chacun a de l’expérience et de la compétence. Ce sont des valeurs morales, professionnelles et humaines.”

      Pour sa part, JP défend des valeurs personnelles fortes telles que le respect de soi-même et des autres. “Je reste fidèle à moi-même. J’ai des clients ponctuels et contractuels. Et il y a les cas d’urgence. Je ne cherche pas à répondre à toutes les demandes si je sais que je ne peux pas le faire. Dans ce cas-là, je partage. C’est aussi une valeur importante pour moi. Cela me permet d’éviter le stress, de soutenir mon réseau professionnel et de répondre favorablement à la clientèle.”

      Le respect se montre également par la présentation de soi. “Etre présentable, agréable, à l’écoute et savoir rassurer le client, c’est important. L’image de la société passe par l’image de la personne, la présentation, la tenue vestimentaire.”

      Un autre point qui est important pour JP est d’apporter un suivi à distance, via Messenger. “Nous prenons en photo et diffusons tout le parcours du colis d’un client. Nous le tenons informé de tout ce que nous faisons.”

      Avec les nouvelles technologies, JP n’hésite pas à utiliser la vidéo pour communiquer avec les clients des îles. “Grâce à Internet, les distances sont réduites. Par exemple, je vais chercher une commande pour un client des Marquises. Dans le magasin, je me mets en communication vidéo avec lui et il peut voir tous les choix, les prix et décider lui-même de ce qui lui convient. C’est magnifique !”

      Pour JP, son activité est sa passion. “Ma passion me conduit à ma mission : apporter du bien-être à l’autre. Un client satisfait fait mon bonheur et celui de mon entreprise.”

      JP et le chevalet V V C 22

      Des courses inédites

      Par curiosité, nous avons demandé à JP s’il lui arrivait d’avoir à répondre à des demandes particulièrement inédites.

      “Un jour, une commerçante de Huahine m’a demandé de lui trouver, à la veille de la Saint-Valentin, trente fleurs avec des petits nounours. Il y avait une forte demande. Elle avait tenté d’en obtenir mais sans succès et avait donc pensé à moi. J’ai pu lui trouver ses trente fleurs que j’ai négociées à bon prix, les lui envoyer et elle les a reçues dans les temps. Elle a publié sur ma page et m’a laissé un très bon commentaire car le jour J elle a tout vendu. Elle disait : “Je vois que derrière votre prestation de coursiers, il y a aussi ce côté négociateur.””

      Une autre commande dont JP se souvient : “C’était un soir, pour un anniversaire. J’ai dû livrer un cadeau d’une épouse à son mari acheté à Carrefour Arue. Celui-ci a été très étonné que sa femme ait pu obtenir que nous fassions une livraison de nuit !”

      Car Viti Viti Coursier travaille aussi la nuit ! “Généralement, les clients nous préviennent à l’avance des commandes de nuit.”

      JP aime particulièrement livrer les cadeaux-surprises. “Cela met du baume au coeur et le sourire aux lèvres de celui ou celle qui le reçoit, surtout quand c’est un magnifique bouquet de fleurs.”

      Il y aussi les commandes compliquées mais très instructives. “J’ai eu un jour à envoyer un chat par avion sur Bora-Bora. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il fallait préparer l’animal en lui donnant des comprimés contre le stress pour l’empêcher de faire ses besoins et d’être malade pendant le transport. Evidemment, c’est ce qui s’est produit dans la voiture et du coup, je n’ai pas pu mettre le chat dans l’avion !” Depuis, JP sait ce qu’il faut faire.

      Même les encombrants

      Rien n’arrête Viti Viti Coursier. “Il m’est arrivé quelquefois de devoir enlever des encombrants. Quand c’est le cas, j’emprunte un camion-plateau. Mais je ne le fais que pour quelques communes qui disposent d’un endroit pour les stocker.”

      Des hauts et des bas

      JP, depuis qu’il a commencé, a expérimenté des périodes fastes comme des plus difficiles.

      En 2010, il est victime d’un grave accident de la route en scooter (éboulement sur la RDO) après lequel, pendant deux ans, il doit faire face à une longue rééducation. Durant cette période, son entreprise tourne au ralenti, par délégation. “Je n’ai pas baissé les bras. J’ai fait toute ma rééducation et je me suis remis au travail dès que j’ai pu. Par contre, j’ai arrêté de faire des courses en deux-roues et j’ai pris une voiture.”

      Avant cela, JP a rencontré d’autres difficultés. “Il y a eu des périodes de crise où certains clients ont mis la clé sous la porte. Cela se ressent sur le chiffre d’affaire. Grâce à ça, j’ai compris qu’il ne faut pas rester sur ses acquis. Il faut toujours chercher de nouveaux contrats, car quand on perd un bon client, cela impacte non seulement le chiffre d’affaire mais également le moral. En ce qui me concerne, je me remets tout le temps en question, je cherche toujours à améliorer mon service. C’est cette passion pour mon activité qui m’a permis de me relancer dans les moments délicats.”

      Aujourd’hui, l’entreprise de JP est stable mais il ne s’en contente pas. “J’ai de nouveaux objectifs, notamment de développer les îles. Beaucoup d’îles ne connaissent pas notre existence. Ce sont des niches à exploiter. Il faut se faire connaître, augmenter notre visibilité.”

      Pour cela, JP a suivi des formations en management à la CCISM et avec des formateurs privés comme Jean-Paul Tuaiva, Steeve Hamblin, Vaiana Tama ou encore Richard Tuheiava.

      “Ces formations m’ont permis de revoir ma stratégie commerciale. Je vais à la rencontre des femmes et des hommes d’affaire pour discuter. J’ai vu leur parcours et leur détermination. Ils ont un objectif et s’y tiennent. Je prends exemple sur eux. Se fixer un objectif, se rappeler pourquoi on s’y tient.”

      Ces personnes lui ont donné comme conseil d’avoir une ligne de conduite, de la discipline. “La réussite passe par la discipline, une ligne de conduite et des valeurs. Ce sont des règles d’or qu’il faut respecter. Si tu les enfreins, c’est toi-même que tu sabotes.”

      En faisant une comparaison entre ses débuts et maintenant, JP se rend compte de l’évolution qu’il a vécue : “Au début, je me suis lancé un challenge. J’avais envie de le faire et c’était une façon de se dépasser et de se rendre compte que j’étais capable de faire quelque chose de bien pour moi et les autres. Mais c’était une aventure où j’étais seul. Toutes les personnes que j’ai côtoyées depuis, ces rencontres, ces formations m’ont donné une boussole. Elles m’ont guidé. Elles m’ont accompagné et m’ont évité de tomber dans les pièges du business. Elles m’ont permis aussi de surmonter ma peur. Il y a des choses que je fais aujourd’hui que je n’aurais pas pu faire il y a vingt ans. J’ai compris que l’ignorance est un handicap mental qui mène à la peur et à la paralysie. Celui qui surmonte sa peur et qui se lance quand même, gagne de la confiance en soi. J’ai appris des choses, j’ai pris de l’assurance.”

      Cette confiance en soi, JP l’utilise pour mieux se faire connaître au travers des médias. “L’an dernier, je suis passé sur Radio Tefana pour une interview. Cette diffusion m’a permis d’avoir de nouveaux clients dans les îles.” Il attend une future interview de Polynésie la 1ère. “Je suis dans cette optique de me faire connaître au maximum, par les médias ou par de simples flyers disposés chez mes clients, car c’est ce qu’il faut faire si on ne veut pas être oublié.”

      “J’ai débuté avec de la motivation. Mais cela n’est pas suffisant. Une bonne gestion de ton entreprise est une des clés de la réussite. Se remettre en question, se former, apprendre sont les oxygènes également de ton BUSINESS. Quand on me demande aujourd’hui : “Qu’est-ce qui t’a permis, Jean-Pierre, de résister et de tenir bon ?” Je réponds :

      “Pour durer et s’accrocher, il faut ajouter deux carburants à ta motivation de départ  : la FOI et la PASSION, sinon c’est l’abandon qui t’attend au tournant.””

      Pratique :

      FB : Viti Viti Coursier

      Email : vitiviticoursier@gmail.com

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      Texte : Meria Orbeck / Photos : JP Raihauti / Août 2019

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    • Ma foi m’a sauvée !

      Publié à 19:00 par Ecrivain Public Tahiti, le juin 15, 2019

      Votre écrivain public préféré vous invite à découvrir, aujourd’hui, le parcours de Heiti Wong, ou comment la Foi et la Détermination de cette mère de famille l’ont aidée à s’épanouir malgré les difficultés de la vie.

      Des origines modestes

      Heiti est née à Raiatea, dans une famille modeste et dans laquelle la religion avait une place importante. Aînée de quatre enfants, elle grandit auprès de ses deux parents, les aide à s’occuper des plus jeunes et à gagner de quoi nourrir la famille qui vit de la pêche et de l’agriculture. Ainsi, Heiti, dès son plus jeune âge, est emmenée au marché pour vendre les légumes. Elle apprend très tôt que l’argent, ça se mérite par le travail. D’ailleurs, il lui arrive d’aller vendre son petit lot de légumes en porte-à-porte pour avoir un peu d’argent de poche. Son père est un homme droit, sévère et exigeant. A l’école, elle est la meilleure élève de sa classe car il veille à ce que ses enfants mémorisent leurs leçons, à coups de balai ni’au s’il le faut.

      Tout se passe relativement bien jusqu’au jour où, à l’office religieux, sa mère est appelée à remplir une fonction qui aurait dû être attribuée à son père. La sérénité du foyer est touchée et bientôt, ses parents se séparent, non sans heurts. Heiti choisit de quitter Raiatea avec sa mère, laissant le reste de la fratrie à Raiatea.

      Sans famille

      A Tahiti, personne ne les attend. Elles vont dans la famille à Papara. Très vite, sa mère ne lui prête plus guère attention ; elle préfère sortir et s’amuser avec ses amies. Livrée à elle-même, la très jeune fille se débrouille pour tout. Malgré tout, Heiti va à l’école et continue d’y bien travailler. Les vacances scolaires sont son seul répit. Envoyée à Rikitea, chez ses grands-parents maternels, elle peut enfin souffler et redevenir la petite fille qu’elle est encore. Là-bas, elle reste auprès des personnes âgées, va à l’église et participe à la vie collective. Elle y redécouvre la foi simple des gens des îles.

      Une nouvelle famille

      C’est au retour d’un de ces séjours que la vie va la bousculer encore une fois. Sa mère, sans la prévenir, a décidé de s’installer chez son nouveau compagnon, à Pirae. Le jour de son arrivée, Heiti est donc accueillie par cet homme, qui les conduit chez lui. Heiti est complètement dévastée. Elle a douze ans.

      Dans cette nouvelle famille, les choses sont difficiles. La jeune fille grandit dans cet entourage malsain mais elle garde la tête froide.

      Discernement

      En-dehors de l’école, elle n’a guère de loisirs. Elle a bien quelques amies dans le quartier mais elles sont terribles. Elles fument, boivent et ont un comportement d’ados difficiles mais avec Heiti, elles sont sympas. Elles respectent son attitude de jeune fille sage et sans problème. De son côté, Heiti ressent le besoin d’être en paix et s’oriente vers la foi religieuse. Il se trouve que, près de chez elle, habite une famille qui fréquente régulièrement l’église. Elle profite donc de chaque occasion pour s’y rendre avec eux, se fait baptiser, y suit la catéchèse et fait sa confirmation. Sa mère ne s’y oppose pas et l’aide à se trouver des parrains. Heiti chemine ainsi toute seule, se débrouillant pour participer aux sorties, aux retraites et pour aller à l’église tous les dimanches.

      Dans son quartier, malgré les incitations et les tentations diverses, Heiti arrive à respecter les valeurs auxquelles elle tient : droiture, respect, discernement et détermination.

      Enfin la paix !

      A l’âge de 17 ans, tout bascule encore une fois. Lors d’une soirée, elle fait le mur pour rejoindre ses amies du quartier, car son beau-père lui a interdit de sortir. La jeune fille vit cela comme une injustice car les propres filles de cet homme ont la liberté de faire ce qui leur plaît. Sa mère la retrouve et la ramène sans ménagement à la maison. En colère, Heiti n’en peut plus. Elle fuit, se cache dans le quartier puis se sauve à bord de la voiture d’une de ses voisines. Elle se réfugie chez les bonnes soeurs de l’église, où il lui était déjà arrivé de passer quelques week-ends. De là, elle trouve asile chez un couple de sa famille, à Paea.

      Elle y restera trois ans, enfin en paix après toutes ces années agitées.

      Finalement, c’est suite à une retraite et à un travail sur elle-même qu’elle acceptera de pardonner à sa mère de l’avoir délaissée et qu’elle rentrera à Pirae.

      Détermination

      A 20 ans, Heiti commence à réfléchir à son avenir. Elle aimerait se trouver un compagnon, fonder une famille. Dans le quartier, il y a bien un jeune homme qui l’intéresse. Discret et travailleur, il se distingue de tous les autres par le fait qu’il ne passe pas son temps à boire ou à fumer du pakalolo. Heiti l’observe et se dit que c’est l’homme qu’il lui faut. C’est elle qui fait le premier pas. Ils apprennent d’abord à se connaître, à s’apprécier puis s’installent ensemble, chez elle. Sa belle-famille ne voit pas le départ de leur fils d’un très bon oeil car c’est lui qui pourvoit à leurs besoins et cette fille n’a rien, elle ne le mérite pas. Mais Heiti n’en tient pas compte, elle sait qui elle est et ce qu’elle veut.

      Toujours au lycée, elle prépare un bac pro de secrétariat. Alors qu’elle est en terminale, elle tombe enceinte. Mais rien ne l’arrête ! Elle décide de terminer son cursus tout en menant sa grossesse. Elle passera d’ailleurs avec succès les épreuves du bac juste quelques jours après avoir mis au monde son petit garçon.

      Heiti vit sa vie

      Trois ans plus tard, la famille s’agrandit avec leur première fille. Heiti est maintenant mère au foyer. Son mari travaille pour eux, en attendant que son épouse puisse à son tour participer à faire bouillir la marmite. C’est ce que fait Heiti dès que ses deux enfants sont assez grands. Elle occupera ainsi différents postes jusqu’en 2006, où elle est enfin embauchée chez un assureur de la place.  Là, elle devient conseillère en assurance, poste qu’elle occupera jusqu’en 2018. Avec ses collègues, tout va bien. Ils sont comme une famille. Elle trouve conseil auprès de l’un des directeurs pour la gestion de ses finances et lorsqu’elle doit décider d’investir.

      Car, au cours de ces douze années, Heiti a mûri et s’est épanouie. Avec son mari, ils ont investi dans l’achat d’une maison, puis d’une seconde, toujours dans leur quartier de Pirae et ils se sont achetés un terrain à Teahupoo, sur lequel ils ont construit. En parallèle à son travail, Heiti a monté, avec sa meilleure collègue et amie, une petite affaire de vente de crêpes, puis un petit snack de quartier. Elle fait aussi de la couture, activité qui est sa réelle passion, mais qu’elle n’a pas encore vraiment développée. En 2016, elle pense qu’elle devrait peut-être se mettre à son compte, comme son mari, qui a créé son entreprise de carrelage, car elle commence à ressentir la routine et a envie de changement.

      Se former pour devenir meilleure

      Par son amie, elle a entendu parler de cette formation au business, la Business Maker Academy. Elle participe à un premier séminaire, en avril 2018, avec son mari et son fils, sans leur dire de quoi il s’agit. Emballée par le contenu du séminaire, elle inscrit tout son monde. La mensualité est élevée pour les trois, mais peu importe. Il n’est plus temps de réfléchir !

      Pour payer, ils doivent faire quelques sacrifices. Son mari est dubitatif mais ce que femme veut…

      En novembre 2018, sa décision de démissionner est prise. Elle a déjà quelques idées en tête pour se créer une entreprise, à commencer par la mise en location saisonnière de la maison de Teahupoo, qui a l’avantage d’être située près d’une jolie rivière où il est possible de se baigner. Elle a aussi d’autres projets, tels que celui de pouvoir enfin s’établir en tant que couturière. Bien sûr, tous ces projets ne se concrétiseront qu’à la condition d’être bien organisée, mais Heiti a confiance en elle. Elle est déterminée à réussir.

      Entrepreneure, enfin !

      A l’heure actuelle, Heiti a mis en place la location saisonnière de la propriété de la presqu’île qu’elle a nommée “Hereatea Teahupoo”. La foi, la famille, restent le ciment sur lesquels elle construit son avenir. “Je suis vraiment confiante pour le futur. J’ai plus de temps à consacrer à la plus jeune de mes enfants qui n’a que 3 ans et je remercie le Seigneur pour tout ce que j’ai. Maintenant, je suis bien dans ma vie. Je demande juste ce dont j’ai besoin pour vivre et d’être heureuse en famille.”

      Son message

      “Je n’ai jamais rien eu sur un plateau d’or, je me suis battue pour obtenir tout ce que nous avons construit, nous dit Heiti. Tout ce que j’ai vécu dans mon enfance m’a permis d’apprendre et de ne pas répéter les erreurs de mes parents. Mais je ne leur en veux pas car ils ont fait de leur mieux. Mon histoire a fait de moi la personne que je suis, elle m’a rendue plus forte. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu une enfance heureuse qu’on n’a pas le droit d’être heureux. C’est à nous de faire en sorte d’être heureux. Aujourd’hui, même mes frères et soeurs ont une vie heureuse.”

      “On est maître de son destin, on a le choix de décider que tout le mal s’arrête là et de commencer à construire quelque chose de positif.” Heiti Wong.

      Texte : Meria Orbeck / Photo : Heiti Wong / Mai 2019

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 3 Commentaires | Tagué business, business maker academy, Détermination, famille, foi
    • Hono a Kahuna, le verre sublimé

      Publié à 18:30 par Ecrivain Public Tahiti, le avril 24, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous emmène à la rencontre de Mereana Cheung, artisan-graveur sur tous types de support. C’est dans son atelier situé à Paea qu’elle nous reçoit.

      Mereana Cheung n’a pas toujours été artisan-graveur. En 2014, lorsqu’elle décide de se lancer dans la gravure du granit, elle occupait un poste d’assistante administrative dans un bureau de défiscalisation. A cette époque, l’avenir de ce domaine semblait assez incertain et il lui a paru inévitable de devoir se préparer à une éventuelle perte d’emploi.

      La gravure sur granit

      Par un couple d’amis entrepreneurs funéraires, elle entend régulièrement parler des problèmes qu’ils rencontrent avec leur fournisseur de plaques de granit gravées. C’est au fur et à mesure de leurs rencontres que l’idée grandit en elle de s’intéresser à ce domaine. Elle n’a, bien sûr, aucune connaissance ni aucune formation de base. Elle décide donc d’apprendre en autodidacte. “J’ai d’abord regardé des tutoriels sur Youtube pour savoir quelles étaient les machines utilisées. J’ai vraiment épluché les sites funéraires pour avoir des infos sur le granit, les plaques, tout quoi !”. Après toutes ces recherches, Mereana est décidée. “J’ai fait un prêt perso. J’ai acheté la sableuse, le corindon, le papier à sabler et une machine laser, mais je ne savais pas du tout m’en servir. Quand j’ai reçu ma machine en fin 2013, je me suis mise à temps partiel sur mon poste pour avoir du temps pour mon activité.” Au début, Mereana apprend, sur le tas, l’utilisation de ses machines. “J’ai fait beaucoup de tests et il y a eu pas mal de ratés ! Je suis allée voir les entreprises funéraires locales pour savoir s’ils ne proposaient pas de stage. J’étais même prête à payer le stage juste pour être formée ! Mais non, ils ne font pas ça !”

      Un saut dans le vide sans parachute

      Malgré tout, Mereana continue de se former toute seule. Elle apprend à maîtriser l’utilisation de la sableuse, affine les réglages. Sa clientèle, principalement fournie par les entreprises funéraires, se développe de plus en plus, ce qui la mène, finalement, à s’y consacrer à temps plein. “Le 9 mai 2017, j’ai démissionné. C’était le flip total ! Je me demandais comment j’allais faire si je n’avais pas de client ! Tant que tu es salariée, tu as un peu de sous qui tombent, mais là, tu dois faire ton salaire, il y a la CPS à payer, ça fait peur tout ça ! Tu sautes dans le vide, et tu n’as pas de parachute.” Mais Mereana reconnaît aussi le côté excitant de l’aventure. “Il n’y a pas de secret, si je ne travaille pas, j’ai pas de sous, donc on bosse, on bosse…”.

      Une formation au marketing

      En mars 2016, Mereana intègre la Business Maker Academy, où elle apprendra, entre autres choses, à utiliser Facebook pour faire son marketing. Retrouvez son témoignage ici à propos de la BMA.

      Elle fera partie, durant un an et demi, du collectif “Terre d’Art Tahiti”, où elle apprendra l’art de mettre en valeur ses créations lors des expositions. “Les artisans métropolitains ont une façon différente de présenter leur étal. Ils font tout une mise en scène, ils jouent sur le tissu, les formes, les volumes. Ils m’ont aussi aidée à mettre un tarif sur mes réalisations. C’est vraiment un plus. C’est la même chose pour le packaging, l’emballage. C’est aussi là que j’ai réalisé que le “fait main” est d’une grande valeur et qu’il y a une clientèle qui recherche cela.”

      Le bouche à oreille, la page FB lui permettent de diffuser ses créations. Toutefois, Mereana n’a pas encore réussi à dégager un bénéfice suffisant pour se constituer un salaire : “Je gagne tout juste de quoi payer mes factures.”

      Diversifier ses activités

      En plus de la gravure sur granit, qui représente actuellement 80% de son chiffre d’affaire, Mereana a développé la gravure sur verre à la main. “Je suis une artiste. Je préfère consacrer mon temps à réaliser les motifs qui seront gravés sur les pièces de verre. C’est pour ça que j’ai embauché une personne à mi-temps. Je la forme sur l’utilisation de la sableuse pour qu’elle s’occupe de répondre aux commandes. A côté de ça, je compte travailler avec une autre personne pour la gravure du verre. Je garderai les grosses pièces et elle s’occupera de graver les autres pièces avec les motifs que j’aurai réalisés.” Le souci principal auquel Mereana est actuellement confrontée est la constitution de son stock. C’est ce qui l’empêche de pouvoir démarcher auprès de gros clients, comme les hôtels, par exemple. “Pour la suite, j’ai vraiment envie de me consacrer à la gravure sur verre à la main, pour une clientèle haut de gamme.”

      Les motifs marquisiens

      Les gravures sur verre de Mereana représentent toujours des éléments, des motifs du tatouage marquisien. “J’aime beaucoup les motifs marquisiens et pour moi, le tatouage n’est pas qu’esthétique. Les symboles sont emplis de “mana”, ils sont liés à des familles, à des castes et il faut les respecter. Certains symboles ne peuvent pas être associés car les “tupuna” auxquels ils appartiennent étaient ennemis. J’explique ça à mes clients, mais certains ne m’écoutent pas. Quelquefois, je ne peux pas graver, ça ne passe pas, ce qui m’oblige à m’adapter. Quand je termine une pièce et que je me sens bien, je sais que mon travail a été “accepté”. »

      Des difficultés personnelles

      Une chose que Mereana a remarqué depuis la création de son entreprise, c’est le lien qui existe entre la bonne marche de son business et l’état de son moral. L’an dernier, elle traverse une période difficile à cause de sa santé qui a directement impacté sa vie de couple. “Parce que je n’étais pas bien physiquement et moralement, il n’y avait pas de clients qui m’appelaient, c’est comme si on me laissait tranquille. Dès que j’ai commencé à aller mieux, les commandes sont revenues, en mp, par mail. Le business est intimement lié à la vie privée.” C’est en grande partie grâce aux séminaires de développement personnel mais également au soutien de ses amis que Mereana a réussi à surmonter ses difficultés. “Maintenant, j’ai pris du recul, j’ai reconnu ma part de responsabilité dans nos problèmes. C’est ce qui a été le plus dur. J’ai appris à communiquer différemment. Quand on lâche prise, le business est vraiment florissant.”

      Son message

      “Fais ce que tu aimes, ce qui te passionne, ce qui fait vibrer ton âme. Se lancer dans un business qui est ta passion, même quand les fins de mois sont un peu difficiles, c’est ça la Vie ! Il faut affronter les difficultés avec courage, avoir suffisamment de respect pour soi pour reconnaître ses propres erreurs et assez de tolérance pour reconnaître sa propre valeur.”

      Vous pouvez retrouver Mereana et ses oeuvres sur sa page FB “Hono a Kahuna” et sur son site www.gravuretahiti.com

      Texte et photo: Meria Orbeck / Avril 2019

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué business, business maker academy, femme, gravure, tatouage marquisien
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