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  • Catégorie: Entrepreneurs de la BMA

    • Ma foi m’a sauvée !

      Publié à 19:00 par Ecrivain Public Tahiti, le juin 15, 2019

      Votre écrivain public préféré vous invite à découvrir, aujourd’hui, le parcours de Heiti Wong, ou comment la Foi et la Détermination de cette mère de famille l’ont aidée à s’épanouir malgré les difficultés de la vie.

      Des origines modestes

      Heiti est née à Raiatea, dans une famille modeste et dans laquelle la religion avait une place importante. Aînée de quatre enfants, elle grandit auprès de ses deux parents, les aide à s’occuper des plus jeunes et à gagner de quoi nourrir la famille qui vit de la pêche et de l’agriculture. Ainsi, Heiti, dès son plus jeune âge, est emmenée au marché pour vendre les légumes. Elle apprend très tôt que l’argent, ça se mérite par le travail. D’ailleurs, il lui arrive d’aller vendre son petit lot de légumes en porte-à-porte pour avoir un peu d’argent de poche. Son père est un homme droit, sévère et exigeant. A l’école, elle est la meilleure élève de sa classe car il veille à ce que ses enfants mémorisent leurs leçons, à coups de balai ni’au s’il le faut.

      Tout se passe relativement bien jusqu’au jour où, à l’office religieux, sa mère est appelée à remplir une fonction qui aurait dû être attribuée à son père. La sérénité du foyer est touchée et bientôt, ses parents se séparent, non sans heurts. Heiti choisit de quitter Raiatea avec sa mère, laissant le reste de la fratrie à Raiatea.

      Sans famille

      A Tahiti, personne ne les attend. Elles vont dans la famille à Papara. Très vite, sa mère ne lui prête plus guère attention ; elle préfère sortir et s’amuser avec ses amies. Livrée à elle-même, la très jeune fille se débrouille pour tout. Malgré tout, Heiti va à l’école et continue d’y bien travailler. Les vacances scolaires sont son seul répit. Envoyée à Rikitea, chez ses grands-parents maternels, elle peut enfin souffler et redevenir la petite fille qu’elle est encore. Là-bas, elle reste auprès des personnes âgées, va à l’église et participe à la vie collective. Elle y redécouvre la foi simple des gens des îles.

      Une nouvelle famille

      C’est au retour d’un de ces séjours que la vie va la bousculer encore une fois. Sa mère, sans la prévenir, a décidé de s’installer chez son nouveau compagnon, à Pirae. Le jour de son arrivée, Heiti est donc accueillie par cet homme, qui les conduit chez lui. Heiti est complètement dévastée. Elle a douze ans.

      Dans cette nouvelle famille, les choses sont difficiles. La jeune fille grandit dans cet entourage malsain mais elle garde la tête froide.

      Discernement

      En-dehors de l’école, elle n’a guère de loisirs. Elle a bien quelques amies dans le quartier mais elles sont terribles. Elles fument, boivent et ont un comportement d’ados difficiles mais avec Heiti, elles sont sympas. Elles respectent son attitude de jeune fille sage et sans problème. De son côté, Heiti ressent le besoin d’être en paix et s’oriente vers la foi religieuse. Il se trouve que, près de chez elle, habite une famille qui fréquente régulièrement l’église. Elle profite donc de chaque occasion pour s’y rendre avec eux, se fait baptiser, y suit la catéchèse et fait sa confirmation. Sa mère ne s’y oppose pas et l’aide à se trouver des parrains. Heiti chemine ainsi toute seule, se débrouillant pour participer aux sorties, aux retraites et pour aller à l’église tous les dimanches.

      Dans son quartier, malgré les incitations et les tentations diverses, Heiti arrive à respecter les valeurs auxquelles elle tient : droiture, respect, discernement et détermination.

      Enfin la paix !

      A l’âge de 17 ans, tout bascule encore une fois. Lors d’une soirée, elle fait le mur pour rejoindre ses amies du quartier, car son beau-père lui a interdit de sortir. La jeune fille vit cela comme une injustice car les propres filles de cet homme ont la liberté de faire ce qui leur plaît. Sa mère la retrouve et la ramène sans ménagement à la maison. En colère, Heiti n’en peut plus. Elle fuit, se cache dans le quartier puis se sauve à bord de la voiture d’une de ses voisines. Elle se réfugie chez les bonnes soeurs de l’église, où il lui était déjà arrivé de passer quelques week-ends. De là, elle trouve asile chez un couple de sa famille, à Paea.

      Elle y restera trois ans, enfin en paix après toutes ces années agitées.

      Finalement, c’est suite à une retraite et à un travail sur elle-même qu’elle acceptera de pardonner à sa mère de l’avoir délaissée et qu’elle rentrera à Pirae.

      Détermination

      A 20 ans, Heiti commence à réfléchir à son avenir. Elle aimerait se trouver un compagnon, fonder une famille. Dans le quartier, il y a bien un jeune homme qui l’intéresse. Discret et travailleur, il se distingue de tous les autres par le fait qu’il ne passe pas son temps à boire ou à fumer du pakalolo. Heiti l’observe et se dit que c’est l’homme qu’il lui faut. C’est elle qui fait le premier pas. Ils apprennent d’abord à se connaître, à s’apprécier puis s’installent ensemble, chez elle. Sa belle-famille ne voit pas le départ de leur fils d’un très bon oeil car c’est lui qui pourvoit à leurs besoins et cette fille n’a rien, elle ne le mérite pas. Mais Heiti n’en tient pas compte, elle sait qui elle est et ce qu’elle veut.

      Toujours au lycée, elle prépare un bac pro de secrétariat. Alors qu’elle est en terminale, elle tombe enceinte. Mais rien ne l’arrête ! Elle décide de terminer son cursus tout en menant sa grossesse. Elle passera d’ailleurs avec succès les épreuves du bac juste quelques jours après avoir mis au monde son petit garçon.

      Heiti vit sa vie

      Trois ans plus tard, la famille s’agrandit avec leur première fille. Heiti est maintenant mère au foyer. Son mari travaille pour eux, en attendant que son épouse puisse à son tour participer à faire bouillir la marmite. C’est ce que fait Heiti dès que ses deux enfants sont assez grands. Elle occupera ainsi différents postes jusqu’en 2006, où elle est enfin embauchée chez un assureur de la place.  Là, elle devient conseillère en assurance, poste qu’elle occupera jusqu’en 2018. Avec ses collègues, tout va bien. Ils sont comme une famille. Elle trouve conseil auprès de l’un des directeurs pour la gestion de ses finances et lorsqu’elle doit décider d’investir.

      Car, au cours de ces douze années, Heiti a mûri et s’est épanouie. Avec son mari, ils ont investi dans l’achat d’une maison, puis d’une seconde, toujours dans leur quartier de Pirae et ils se sont achetés un terrain à Teahupoo, sur lequel ils ont construit. En parallèle à son travail, Heiti a monté, avec sa meilleure collègue et amie, une petite affaire de vente de crêpes, puis un petit snack de quartier. Elle fait aussi de la couture, activité qui est sa réelle passion, mais qu’elle n’a pas encore vraiment développée. En 2016, elle pense qu’elle devrait peut-être se mettre à son compte, comme son mari, qui a créé son entreprise de carrelage, car elle commence à ressentir la routine et a envie de changement.

      Se former pour devenir meilleure

      Par son amie, elle a entendu parler de cette formation au business, la Business Maker Academy. Elle participe à un premier séminaire, en avril 2018, avec son mari et son fils, sans leur dire de quoi il s’agit. Emballée par le contenu du séminaire, elle inscrit tout son monde. La mensualité est élevée pour les trois, mais peu importe. Il n’est plus temps de réfléchir !

      Pour payer, ils doivent faire quelques sacrifices. Son mari est dubitatif mais ce que femme veut…

      En novembre 2018, sa décision de démissionner est prise. Elle a déjà quelques idées en tête pour se créer une entreprise, à commencer par la mise en location saisonnière de la maison de Teahupoo, qui a l’avantage d’être située près d’une jolie rivière où il est possible de se baigner. Elle a aussi d’autres projets, tels que celui de pouvoir enfin s’établir en tant que couturière. Bien sûr, tous ces projets ne se concrétiseront qu’à la condition d’être bien organisée, mais Heiti a confiance en elle. Elle est déterminée à réussir.

      Entrepreneure, enfin !

      A l’heure actuelle, Heiti a mis en place la location saisonnière de la propriété de la presqu’île qu’elle a nommée “Hereatea Teahupoo”. La foi, la famille, restent le ciment sur lesquels elle construit son avenir. “Je suis vraiment confiante pour le futur. J’ai plus de temps à consacrer à la plus jeune de mes enfants qui n’a que 3 ans et je remercie le Seigneur pour tout ce que j’ai. Maintenant, je suis bien dans ma vie. Je demande juste ce dont j’ai besoin pour vivre et d’être heureuse en famille.”

      Son message

      “Je n’ai jamais rien eu sur un plateau d’or, je me suis battue pour obtenir tout ce que nous avons construit, nous dit Heiti. Tout ce que j’ai vécu dans mon enfance m’a permis d’apprendre et de ne pas répéter les erreurs de mes parents. Mais je ne leur en veux pas car ils ont fait de leur mieux. Mon histoire a fait de moi la personne que je suis, elle m’a rendue plus forte. Ce n’est pas parce qu’on n’a pas eu une enfance heureuse qu’on n’a pas le droit d’être heureux. C’est à nous de faire en sorte d’être heureux. Aujourd’hui, même mes frères et soeurs ont une vie heureuse.”

      “On est maître de son destin, on a le choix de décider que tout le mal s’arrête là et de commencer à construire quelque chose de positif.” Heiti Wong.

      Texte : Meria Orbeck / Photo : Heiti Wong / Mai 2019

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 3 Commentaires | Tagué business, business maker academy, Détermination, famille, foi
    • Hono a Kahuna, le verre sublimé

      Publié à 18:30 par Ecrivain Public Tahiti, le avril 24, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous emmène à la rencontre de Mereana Cheung, artisan-graveur sur tous types de support. C’est dans son atelier situé à Paea qu’elle nous reçoit.

      Mereana Cheung n’a pas toujours été artisan-graveur. En 2014, lorsqu’elle décide de se lancer dans la gravure du granit, elle occupait un poste d’assistante administrative dans un bureau de défiscalisation. A cette époque, l’avenir de ce domaine semblait assez incertain et il lui a paru inévitable de devoir se préparer à une éventuelle perte d’emploi.

      La gravure sur granit

      Par un couple d’amis entrepreneurs funéraires, elle entend régulièrement parler des problèmes qu’ils rencontrent avec leur fournisseur de plaques de granit gravées. C’est au fur et à mesure de leurs rencontres que l’idée grandit en elle de s’intéresser à ce domaine. Elle n’a, bien sûr, aucune connaissance ni aucune formation de base. Elle décide donc d’apprendre en autodidacte. “J’ai d’abord regardé des tutoriels sur Youtube pour savoir quelles étaient les machines utilisées. J’ai vraiment épluché les sites funéraires pour avoir des infos sur le granit, les plaques, tout quoi !”. Après toutes ces recherches, Mereana est décidée. “J’ai fait un prêt perso. J’ai acheté la sableuse, le corindon, le papier à sabler et une machine laser, mais je ne savais pas du tout m’en servir. Quand j’ai reçu ma machine en fin 2013, je me suis mise à temps partiel sur mon poste pour avoir du temps pour mon activité.” Au début, Mereana apprend, sur le tas, l’utilisation de ses machines. “J’ai fait beaucoup de tests et il y a eu pas mal de ratés ! Je suis allée voir les entreprises funéraires locales pour savoir s’ils ne proposaient pas de stage. J’étais même prête à payer le stage juste pour être formée ! Mais non, ils ne font pas ça !”

      Un saut dans le vide sans parachute

      Malgré tout, Mereana continue de se former toute seule. Elle apprend à maîtriser l’utilisation de la sableuse, affine les réglages. Sa clientèle, principalement fournie par les entreprises funéraires, se développe de plus en plus, ce qui la mène, finalement, à s’y consacrer à temps plein. “Le 9 mai 2017, j’ai démissionné. C’était le flip total ! Je me demandais comment j’allais faire si je n’avais pas de client ! Tant que tu es salariée, tu as un peu de sous qui tombent, mais là, tu dois faire ton salaire, il y a la CPS à payer, ça fait peur tout ça ! Tu sautes dans le vide, et tu n’as pas de parachute.” Mais Mereana reconnaît aussi le côté excitant de l’aventure. “Il n’y a pas de secret, si je ne travaille pas, j’ai pas de sous, donc on bosse, on bosse…”.

      Une formation au marketing

      En mars 2016, Mereana intègre la Business Maker Academy, où elle apprendra, entre autres choses, à utiliser Facebook pour faire son marketing. Retrouvez son témoignage ici à propos de la BMA.

      Elle fera partie, durant un an et demi, du collectif “Terre d’Art Tahiti”, où elle apprendra l’art de mettre en valeur ses créations lors des expositions. “Les artisans métropolitains ont une façon différente de présenter leur étal. Ils font tout une mise en scène, ils jouent sur le tissu, les formes, les volumes. Ils m’ont aussi aidée à mettre un tarif sur mes réalisations. C’est vraiment un plus. C’est la même chose pour le packaging, l’emballage. C’est aussi là que j’ai réalisé que le “fait main” est d’une grande valeur et qu’il y a une clientèle qui recherche cela.”

      Le bouche à oreille, la page FB lui permettent de diffuser ses créations. Toutefois, Mereana n’a pas encore réussi à dégager un bénéfice suffisant pour se constituer un salaire : “Je gagne tout juste de quoi payer mes factures.”

      Diversifier ses activités

      En plus de la gravure sur granit, qui représente actuellement 80% de son chiffre d’affaire, Mereana a développé la gravure sur verre à la main. “Je suis une artiste. Je préfère consacrer mon temps à réaliser les motifs qui seront gravés sur les pièces de verre. C’est pour ça que j’ai embauché une personne à mi-temps. Je la forme sur l’utilisation de la sableuse pour qu’elle s’occupe de répondre aux commandes. A côté de ça, je compte travailler avec une autre personne pour la gravure du verre. Je garderai les grosses pièces et elle s’occupera de graver les autres pièces avec les motifs que j’aurai réalisés.” Le souci principal auquel Mereana est actuellement confrontée est la constitution de son stock. C’est ce qui l’empêche de pouvoir démarcher auprès de gros clients, comme les hôtels, par exemple. “Pour la suite, j’ai vraiment envie de me consacrer à la gravure sur verre à la main, pour une clientèle haut de gamme.”

      Les motifs marquisiens

      Les gravures sur verre de Mereana représentent toujours des éléments, des motifs du tatouage marquisien. “J’aime beaucoup les motifs marquisiens et pour moi, le tatouage n’est pas qu’esthétique. Les symboles sont emplis de “mana”, ils sont liés à des familles, à des castes et il faut les respecter. Certains symboles ne peuvent pas être associés car les “tupuna” auxquels ils appartiennent étaient ennemis. J’explique ça à mes clients, mais certains ne m’écoutent pas. Quelquefois, je ne peux pas graver, ça ne passe pas, ce qui m’oblige à m’adapter. Quand je termine une pièce et que je me sens bien, je sais que mon travail a été “accepté”. »

      Des difficultés personnelles

      Une chose que Mereana a remarqué depuis la création de son entreprise, c’est le lien qui existe entre la bonne marche de son business et l’état de son moral. L’an dernier, elle traverse une période difficile à cause de sa santé qui a directement impacté sa vie de couple. “Parce que je n’étais pas bien physiquement et moralement, il n’y avait pas de clients qui m’appelaient, c’est comme si on me laissait tranquille. Dès que j’ai commencé à aller mieux, les commandes sont revenues, en mp, par mail. Le business est intimement lié à la vie privée.” C’est en grande partie grâce aux séminaires de développement personnel mais également au soutien de ses amis que Mereana a réussi à surmonter ses difficultés. “Maintenant, j’ai pris du recul, j’ai reconnu ma part de responsabilité dans nos problèmes. C’est ce qui a été le plus dur. J’ai appris à communiquer différemment. Quand on lâche prise, le business est vraiment florissant.”

      Son message

      “Fais ce que tu aimes, ce qui te passionne, ce qui fait vibrer ton âme. Se lancer dans un business qui est ta passion, même quand les fins de mois sont un peu difficiles, c’est ça la Vie ! Il faut affronter les difficultés avec courage, avoir suffisamment de respect pour soi pour reconnaître ses propres erreurs et assez de tolérance pour reconnaître sa propre valeur.”

      Vous pouvez retrouver Mereana et ses oeuvres sur sa page FB “Hono a Kahuna” et sur son site www.gravuretahiti.com

      Texte et photo: Meria Orbeck / Avril 2019

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué business, business maker academy, femme, gravure, tatouage marquisien
    • Secrétaire express !

      Publié à 18:39 par Ecrivain Public Tahiti, le avril 23, 2019

      Votre écrivain public préféré vous propose aujourd’hui de découvrir le parcours de Mélodie Metua. Cette charmante jeune femme nous raconte ce qui l’a amenée à créer sa propre petite entreprise.

      Nous rencontrons Mélodie autour d’un verre dans un hôtel de Pirae. Quoi de mieux qu’un cadre agréable pour une discussion amicale ?

      Les origines

      Mélodie vient de la presqu’île, plus exactement de Faaone. Elle est maman d’une petite fille de 4 ans.
      Son cursus scolaire est classique. Après son bac, elle a travaillé en tant qu’intérimaire, tout en préparant son BTS en management, qu’elle obtient avec succès. Lancée dans la vie active, elle trouve un emploi de secrétaire médicale dans un cabinet de Papeete. Elle y restera jusqu’en 2018. “Au bout de cinq ans en tant que salariée, j’ai compris je devais faire une pause”, nous dit-elle. Elle décide donc de démissionner.

      Un besoin de se retrouver

      Cette décision radicale intervient aussi à un moment où Mélodie se remet en question. Dans sa famille, ses parents, dont elle est très proche, traversent une crise de couple qui lui fait mal au coeur. Pour elle, c’est une situation difficile à vivre, mais elle ne sait pas comment les aider. Toutefois, Mélodie ne perd pas espoir.

      En juillet 2018, elle choisit de suivre la formation dispensée par la Business Maker Academy. “J’avais besoin de me recentrer sur moi-même et je cherchais ce que je pouvais faire pour travailler à mon compte.”
      Au sein de la BMA, Mélodie trouve tout d’abord des réponses à toutes les questions qu’elle se pose au sujet de son projet d’entreprise et surtout un réseau de professionnels avec qui elle peut travailler. Je vous invite à cliquer ici pour découvrir son témoignage au sujet de la BMA.

      Voler de ses propres ailes

      En cours d’année 2018, forte de ce qu’elle apprend au sein de cette école de commerce, Mélodie entreprend de devenir secrétaire patentée : “J’ai suivi les conseils donnés de me servir de ce que je sais faire.” Ainsi naît “Admin Express”, où elle offre des services de secrétariat, gestion de mails, saisie de données ou de factures mais également un service de permanence téléphonique. “Je peux travailler sur site ou depuis mon domicile, en fonction des besoins de mes clients.”

      Un équilibre retrouvé

      Depuis, Mélodie est plus heureuse. “J’ai plus de temps pour moi et pour ma fille.” Quant à la situation de ses parents, Mélodie retient ceci : “J’ai compris que je devais lâcher prise. Maintenant, je sais que les épreuves que j’ai traversées m’ont aidée à grandir, à me rendre plus forte.” La jeune femme préfère, à présent, se focaliser sur les solutions plutôt que sur les problèmes. Cette nouvelle attitude, elle la doit aux différents séminaires suivis. “J’ai appris à demander, à ne plus rester dans mon coin. Je vais vers les autres. Je fais aussi de la méditation, ce que je ne faisais pas avant. J’aime beaucoup ! Ca m’aide à rester focus.”

      Parmi ses nouvelles activités, il y a aussi la lecture. “Je lis beaucoup plus. A la BMA, Steeve nous a conseillé quelques livres, comme “Les Secrets d’un Esprit Millionaire” (de T. Harv Eker). J’ai soif d’apprendre !” Toutefois, elle préfère les ouvrages de développement personnel. Voici une petite liste des livres qui lui ont particulièrement plu et dont elle nous recommande la lecture :
      – Miracle Morning (Hal Elrod)
      – Les quatre accords toltèques (Miguel Ruiz)
      – Les 5 langages de l’amour (Gary Chapman)
      – Trouver son ikigai (Christie Vanbremeersch)
      – Père riche, père pauvre (Robert T. Kiyosaki)

      Son message

      “Il faut accepter ce qui se passe dans la vie et lâcher prise sur les événements extérieurs, il faut se focaliser sur les solutions, sinon on n’avance pas. Les problèmes sont là pour nous faire grandir. On ne doit pas les éviter mais les affronter.”

      Texte : Meria Orbeck de Ecrivain Public Tahiti / Photo : Mélodie Metua

       

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué business maker academy, entrepreneur, famille, femme, secrétariat
    • Je suis un surdoué de l’informatique !

      Publié à 18:22 par Ecrivain Public Tahiti, le mars 22, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous propose d’aller à la rencontre d’un jeune homme de Arue, Ariitaia Taupua. Celui-ci nous fait découvrir son parcours et sa passion pour la vidéographie.

      “J’étais terrible !”

      Ariitaia n’a pas eu une enfance simple et rose, loin s’en faut ! Après le divorce de ses parents, il est confié à la garde de son père et va vivre à la presqu’île avant de revenir vers la ville. Il sera scolarisé dans différents établissements et finira au lycée du Taaone. Traumatisé par les violences familiales, il devient un élève colérique et agressif : “A l’école, je tapais sur tous ceux que je n’aimais pas, sans raison. J’étais nul en classe, toujours le dernier. En terminale, j’étais terrible, je me battais souvent. Finalement on m’a foutu dehors !”. Il sortira sans la possibilité de passer le bac mais quand même avec un BEP de dessinateur-projeteur en topographie.

      Une vie de débrouille

      Lancé dans la vie active avec son seul diplôme, Ariitaia commence par un petit job de surveillant dans une école publique. En parallèle, il passe un diplôme de secouriste et intervient sur des postes de secours. Il apprend à socialiser, à aider l’autre. “J’étais entouré de bonnes personnes avec qui on pouvait rigoler. Cela m’a permis de changer ma façon de me comporter par rapport aux autres. Cela m’a beaucoup aidé.”

      Cependant, tout ce qu’il fait ne répond pas à ce qui le passionne. Car depuis longtemps, Ariitaia a développé un grand intérêt pour l’électronique et l’informatique. “Au lycée, je n’ai pas pu suivre cette formation parce que je n’avais pas le niveau en français. Je n’ai pas eu de place car on ne prend que les meilleurs. A cause de mes mauvaises notes en français, je n’ai pas pu montrer que j’étais bon dans ce domaine.”

      Au culot !

      Parce qu’il veut absolument travailler dans le domaine qui l’intéresse, Ariitaia pose sa candidature dans une radio privée locale. “J’ai dû “ha’avare” un petit peu (rires) en disant que j’étais super bon en son, alors qu’en fait, je n’y connaissais rien du tout ! Mais l’avantage que j’ai, c’est que je suis un super autodidacte, j’apprends vite en observant. En fait, je suivais ce que faisaient les autres techniciens. Je pense que ça vient de nos origines, on est un peuple qui observe. Mon grand-père me disait toujours : “Regarde et apprends” et ça, je m’en rappellerai toujours.”

      Après cette expérience, il travaillera à l’Assemblée de Polynésie française en tant qu’informaticien. Dans ce domaine, comme dans tout le reste, il apprend sur le tas. “Je n’ai aucune formation, j’ai tout appris par moi-même. J’ai appris le codage html, le montage informatique, le câblage des réseaux, la configuration des PC. Je faisais un travail de niveau Bac+2 alors que je n’avais même pas le bac !” En plus, il s’occupait aussi de la prise de son durant les réunions de l’assemblée, des visites des scolaires. Il était aussi en charge du marché informatique de l’APF.

      C’est à ce moment-là qu’il découvre l’infographie. “J’avais un collègue qui faisait de l’infographie. Il m’a installé le logiciel et j’ai commencé comme ça. Au début, c’était difficile mais petit à petit, je me suis amélioré. J’ai découvert que j’étais un artiste !” Très rapidement, Ariitaia devient un expert en la matière et commence à vendre ses productions.

      Entrepreneur

      La découverte de l’infographie encourage Ariitaia à se mettre à son compte. Avec toutes les connaissances dont il dispose et son aptitude innée pour l’apprentissage autodidactique, il décide donc, en 2017, de monter son entreprise.

      “En fait, en 2002, j’avais déjà pris une patente mais je n’avais pas réussi parce que je ne connaissais rien à la comptabilité, à la gestion et au marketing. En 2017, quand j’ai démarré cette nouvelle entreprise, je me suis dit qu’il fallait aussi que je me forme sur ça.”

      Une formation à la Business Maker Academy

      Inspiré par l’exemple de l’un de ses amis, Ariitaia décide d’intégrer la Business Maker Academy. Retrouvez ici son témoignage à propos de son cursus à la BMA. Ce que retient notre ami, c’est que la BMA l’a vraiment bien aidé à s’accepter, à se reprendre en main, et à avancer.

      Mon grand rêve, c’est de réaliser des films

      “C’est vraiment mon objectif phare. Pour commencer, je veux me procurer du matériel professionnel pour remplacer celui que j’ai. J’ai déjà évalué la somme qu’il me faudrait pour acquérir le matériel nécessaire. J’aimerais changer le monde de la télévision locale, parce que, quand je regarde ce qui passe sur les chaînes locales, les télénovelas, tout ça, je trouve que ça n’apporte que des mauvaises choses. Je veux mettre en avant nos valeurs, notre culture. Je veux travailler avec nos jeunes. Et ensuite, je veux faire des films et viser le marché international.”

      Le message d’Ariitaia

      “Mon grand-père me disait toujours : “Lève-toi, faut pas dormi’ simmen” et c’est ce que j’aimerais dire. Il faut avoir une vision de soi-même et trouver ses propres valeurs. »

      « Il faut faire que sa vie soit un modèle pour les autres.”

      Texte : Meria Orbeck / Photo : Ariitaia Taupua / Mars 2019

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué business, infographie, leadership, valeurs
    • Sauvée par sa passion pour le ‘ori tahiti

      Publié à 18:00 par Ecrivain Public Tahiti, le mars 14, 2019

      Aujourd’hui, nous allons à la rencontre d’une jeune femme exceptionnelle, qui fait parler d’elle et du ‘ori tahiti (la danse traditionnelle tahitienne). Il s’agit de Tumata Vairaaroa. Elle nous raconte son parcours et ce qui la motive maintenant à partager sa passion.

      Tumata Vairaaroa est une danseuse émérite de ‘ori tahiti. Elle évolue au sein de la troupe ‘O Tahiti E, a obtenu le troisième prix de la meilleure danseuse au Heiva i Tahiti 2012, alors qu’elle n’était dans cet ensemble que depuis trois ans, et bien d’autres prix encore depuis cette date. C’est sa grande passion et sa grande fierté. Aujourd’hui, ses vidéos et tutos sont parmi les plus vus sur les réseaux sociaux.

      “Je veux danser !”

      Son envie de danser est née dans son enfance, en voyant les groupes de danse au Heiva. “Tous les ans, je demandais à ma maman de m’inscrire dans une école de danse, mais elle refusait à chaque fois en disant que mon papa ne voulait pas. Ma mère aussi aime danser mais elle n’a jamais pu le faire.”

      En effet, Tumata se heurte à son père dès qu’il s’agit de faire de la danse. “Mon père refusait que je fasse du ‘ori tahiti parce qu’il avait peur que je perde mon paréo devant les spectateurs, il ne voulait pas que je montre mon corps et ce qu’il voulait surtout c’était que je me concentre sur mes études.”

      Malgré tout, la jeune fille qu’elle était alors n’abandonne pas son rêve : “Quand j’ai eu seize ans, j’ai pris la décision d’entrer dans une école de danse traditionnelle. Ma mère le savait, elle m’emmenait à mes cours de danse, m’achetait mes couronnes, mes tenues, tout ça sans que mon père le sache !” Celui-ci finira par avoir vent de l’incartade de sa fille et ce sera le début d’une bataille de longue haleine. “Mon père s’est vraiment fâché et nous avons même dû quitter la maison pendant un petit moment. Pendant très longtemps, il a refusé de me soutenir, de venir me voir danser.”

      Le travail, la galère

      En parallèle, la jeune femme suit un cursus scolaire classique. Après son bac, elle obtient une licence d’économie et de gestion. Elle se projette sur une carrière dans l’enseignement. “J’ai toujours voulu enseigner. Je voulais devenir professeure des écoles.” Pourtant, après deux ans passés en tant que professeure-stagiaire, Tumata décide d’enseigner aux plus grands en devenant professeure d’économie et de gestion. Elle décroche son master 1 en management dans cet objectif. Cependant, la naissance de son enfant l’oblige à trouver rapidement un emploi. Elle doit abandonner son rêve… Ainsi, pendant quelques années, elle occupera différents postes au sein de sociétés locales, passant de CDD en CDI.

      En 2017, elle doit faire face à de grandes difficultés : “J’ai été licenciée de mon emploi de formatrice, ma vie de couple était devenue un enfer, mon image était bafouée. Tout allait si mal que j’ai même tenté d’en finir.” Cet acte surprend ses proches : “Mes parents n’avaient rien vu de ma situation parce que je gardais tout pour moi, je ne laissais rien voir de ce que je vivais. C’est seulement une fois que je me suis retrouvée hospitalisée qu’ils ont vu que ça allait mal.” Heureusement pour elle, ses parents sont là. Ils prennent soin d’elle et de son enfant.

      “Après, je suis restée quatre mois enfermée dans ma chambre, en pleine déprime. Je ne voulais plus sortir parce que je ne voulais pas rencontrer les gens et avoir à raconter toute mon histoire. En fait, je ne sortais que pour aller aux répétitions de danse. Et même là, je rentrais vite chez moi !” Depuis, son père ne se soucie plus d’autre chose que du bien-être de sa fille.

      Des séminaires pour s’en sortir

      Dès lors, Tumata passe le plus clair de son temps sur les réseaux sociaux. Elle voit que Steeve Hamblin, dont elle a entendu parler par un ami, organise un nouveau séminaire. “Je voulais absolument y participer parce qu’il fallait que je sorte de là !” Accompagnée de son frère, elle participe à une session premium “ Ultimate Money Maker” en novembre 2017. Sa décision est prise, elle s’inscrit. “Je n’avais plus de travail, je n’avais pas d’argent, pas de carte bleue, mais je me suis dit que j’allais trouver l’argent !” Tumata n’est pas encore sortie de sa dépression mais elle commence à en voir le bout. Arrive le premier séminaire de formation. “C’était le séminaire Compta+. J’avais peur d’y aller, j’avais presque envie d’y assister à distance ! Mais mon frère m’a secouée et obligée à me lever. Finalement, ça s’est très bien passé. J’étais dans mon élément en comptabilité et j’ai même pris le micro !”

      A partir de là, Tumata se reprend en main. Les paroles de Steeve la font réagir et elle se tourne à nouveau vers l’extérieur. “Je me suis mise à la recherche d’un emploi, j’ai passé quelques entretiens mais rien ne me convenait. Alors j’ai fait ce que Steeve avait dit au séminaire, j’ai fait la liste des choses que j’aimais faire. Et là, quand j’ai relu ce que j’avais écrit, j’ai vu que tout était en rapport avec la danse, et rien avec la comptabilité ou avec la gestion !”

      A la recherche de son “Why”

      Cette prise de conscience mène la jeune femme à réaliser dans quel domaine elle doit désormais concentrer ses efforts. Le ‘ori tahiti est, depuis longtemps, ce qui la maintient en forme et surtout, ce qui lui a permis de surmonter les difficultés de la vie.

      Alors elle réfléchit. “Je ne voulais pas ouvrir d’école de danse, je ne m’en sentais pas capable. Au séminaire BMA, j’ai appris qu’il faut répondre à une problématique. Je me suis donc posée la question de savoir ce dont les gens pouvaient avoir besoin dans la danse. J’ai noté tout ça, tout ce que je savais faire, le stylo est devenu vital (rires). Sur mon Facebook,  j’ai relevé tous les posts qui avaient le plus de like et j’ai vu que mes partages sur la danse étaient bien appréciés. J’ai fait le tour de pas mal de groupes de danse qui participaient au Heiva i Tahiti 2018. J’accompagnais des copines pour les aider à faire leurs costumes. C’est là que j’ai vu les difficultés rencontrées par les danseurs et danseuses. Ils ne savent pas comment réaliser les bases de leurs costumes. Là où moi je passe deux heures, eux peuvent passer quatre heures et pour certains, des heures à ne plus compter et sans dormir !” Ce constat désole Tumata. Consciente de ne pouvoir aider tout le monde, elle a alors l’idée de réaliser des tutoriels en vidéo sur la fabrication des éléments d’un costume. “Je suis passée par là, je sais ce que c’est de passer deux jours sans dormir. Si j’avais eu des tutos pour me montrer les techniques, j’aurais pu me reposer avant les spectacles.” Tumata se lance. Elle fait ses propres vidéos, toute seule, sans vraiment d’expérience dans le domaine. Dès le départ, c’est un succès grandissant. On en vient même à lui conseiller de ne pas donner autant. “Je veux donner. La contribution est une de mes valeurs, avec le partage. Pour moi, c’est important d’aider les autres.”

      Puis, grâce au séminaire “Train me”, elle découvre le montage-vidéo, qui rend ses tutos encore plus attrayants. “Mes vidéos ont atteint 10 000 vues et plus encore !”. Mais celle qui va la propulser est la fameuse vidéo en “slow-motion” où elle danse et qui atteindra le million de vues sur la toile ! “C’était juste pour le fun mais ça m’a donné à réfléchir…”

      Une page Facebook

      Du coup, Tumata a ouvert sa page facebook “Tumata Vairaaroa – Elite tahitian dancer & culture” où elle a regroupé toutes ses publications. Ses vidéos et tutos sont de plus en plus appréciés, commentés et partagés. Le sourire et la joie de vivre de la jeune femme, sa gentillesse et sa beauté et bien sûr, la magnificence de ses costumes végétaux dans l’écrin polynésien, sont indéniablement les ingrédients du secret de cette belle réussite… “Ce que j’aime, c’est que maintenant, mon image est associée à la danse polynésienne. Les gens ont oublié l’ancienne Tumata, celle qui avait un bon poste avec un bon salaire. Mon passé ne me fait plus souffrir, je peux en parler.”

      Les projets à venir

      “J’ai toujours gardé cette envie d’enseigner, de former les autres personnes. Ce que j’aimerais, c’est de proposer des cours de danse en ligne, qui seront payants. Je vise surtout les danseurs à l’étranger, pour les inciter à venir sur Tahiti. L’inscription donnera accès à mes vidéos de formation et en bonus, il y aura tous mes tutos à disposition sur le site. ”  

      Ce qui lui tient particulièrement à coeur, c’est de faire en sorte de transmettre ce qu’elle ressent dans la danse polynésienne. “Une fois, j’ai vu une vidéo d’une danseuse locale. La musique qui accompagnait sa danse était triste, les paroles racontait un événement très malheureux. Pourtant, la danseuse était toute souriante ! Cela m’a choquée mais surtout m’a montré qu’il est important de comprendre le texte sur lequel on danse !” Elle a donc décidé d’intégrer à son site une partie consacrée aux textes des chants et à leur traduction en langue étrangère. En plus, elle compte donner la chance aux jeunes compositeurs locaux de l’accompagner dans ses vidéos. “J’aurais l’exclusivité des compositions et eux bénéficieront de mon travail pour se faire connaître localement et à l’international.”

      Son projet ne s’arrête pas là car Tumata a bien d’autres idées en tête. Mais nous vous en laissons la surprise…

      Le message de Tumata

      “J’aime bien dire ceci :

      Que votre passion devienne vos actions de demain.

      Ce que je veux dire, c’est qu’il est important de savoir qui on est vraiment, d’aller à la découverte de ce que l’on aime, de ce qui nous passionne. Réfléchir sur soi-même et aller à la rencontre de soi-même, en fait. Et après, transmettre sa passion parce que ça peut aider les autres. Je crois que si tout le monde fait ça dans la vie, il y aura plein de solutions !”

      Texte : Meria Orbeck / Photo : Tumata Vairaaroa

       

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué 'ori tahiti, émotion, business, contribution, danse traditionnelle, partage, passion
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