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    • Je suis un surdoué de l’informatique !

      Publié à 18:22 par Ecrivain Public Tahiti, le mars 22, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous propose d’aller à la rencontre d’un jeune homme de Arue, Ariitaia Taupua. Celui-ci nous fait découvrir son parcours et sa passion pour la vidéographie.

      “J’étais terrible !”

      Ariitaia n’a pas eu une enfance simple et rose, loin s’en faut ! Après le divorce de ses parents, il est confié à la garde de son père et va vivre à la presqu’île avant de revenir vers la ville. Il sera scolarisé dans différents établissements et finira au lycée du Taaone. Traumatisé par les violences familiales, il devient un élève colérique et agressif : “A l’école, je tapais sur tous ceux que je n’aimais pas, sans raison. J’étais nul en classe, toujours le dernier. En terminale, j’étais terrible, je me battais souvent. Finalement on m’a foutu dehors !”. Il sortira sans la possibilité de passer le bac mais quand même avec un BEP de dessinateur-projeteur en topographie.

      Une vie de débrouille

      Lancé dans la vie active avec son seul diplôme, Ariitaia commence par un petit job de surveillant dans une école publique. En parallèle, il passe un diplôme de secouriste et intervient sur des postes de secours. Il apprend à socialiser, à aider l’autre. “J’étais entouré de bonnes personnes avec qui on pouvait rigoler. Cela m’a permis de changer ma façon de me comporter par rapport aux autres. Cela m’a beaucoup aidé.”

      Cependant, tout ce qu’il fait ne répond pas à ce qui le passionne. Car depuis longtemps, Ariitaia a développé un grand intérêt pour l’électronique et l’informatique. “Au lycée, je n’ai pas pu suivre cette formation parce que je n’avais pas le niveau en français. Je n’ai pas eu de place car on ne prend que les meilleurs. A cause de mes mauvaises notes en français, je n’ai pas pu montrer que j’étais bon dans ce domaine.”

      Au culot !

      Parce qu’il veut absolument travailler dans le domaine qui l’intéresse, Ariitaia pose sa candidature dans une radio privée locale. “J’ai dû “ha’avare” un petit peu (rires) en disant que j’étais super bon en son, alors qu’en fait, je n’y connaissais rien du tout ! Mais l’avantage que j’ai, c’est que je suis un super autodidacte, j’apprends vite en observant. En fait, je suivais ce que faisaient les autres techniciens. Je pense que ça vient de nos origines, on est un peuple qui observe. Mon grand-père me disait toujours : “Regarde et apprends” et ça, je m’en rappellerai toujours.”

      Après cette expérience, il travaillera à l’Assemblée de Polynésie française en tant qu’informaticien. Dans ce domaine, comme dans tout le reste, il apprend sur le tas. “Je n’ai aucune formation, j’ai tout appris par moi-même. J’ai appris le codage html, le montage informatique, le câblage des réseaux, la configuration des PC. Je faisais un travail de niveau Bac+2 alors que je n’avais même pas le bac !” En plus, il s’occupait aussi de la prise de son durant les réunions de l’assemblée, des visites des scolaires. Il était aussi en charge du marché informatique de l’APF.

      C’est à ce moment-là qu’il découvre l’infographie. “J’avais un collègue qui faisait de l’infographie. Il m’a installé le logiciel et j’ai commencé comme ça. Au début, c’était difficile mais petit à petit, je me suis amélioré. J’ai découvert que j’étais un artiste !” Très rapidement, Ariitaia devient un expert en la matière et commence à vendre ses productions.

      Entrepreneur

      La découverte de l’infographie encourage Ariitaia à se mettre à son compte. Avec toutes les connaissances dont il dispose et son aptitude innée pour l’apprentissage autodidactique, il décide donc, en 2017, de monter son entreprise.

      “En fait, en 2002, j’avais déjà pris une patente mais je n’avais pas réussi parce que je ne connaissais rien à la comptabilité, à la gestion et au marketing. En 2017, quand j’ai démarré cette nouvelle entreprise, je me suis dit qu’il fallait aussi que je me forme sur ça.”

      Une formation à la Business Maker Academy

      Inspiré par l’exemple de l’un de ses amis, Ariitaia décide d’intégrer la Business Maker Academy. Retrouvez ici son témoignage à propos de son cursus à la BMA. Ce que retient notre ami, c’est que la BMA l’a vraiment bien aidé à s’accepter, à se reprendre en main, et à avancer.

      Mon grand rêve, c’est de réaliser des films

      “C’est vraiment mon objectif phare. Pour commencer, je veux me procurer du matériel professionnel pour remplacer celui que j’ai. J’ai déjà évalué la somme qu’il me faudrait pour acquérir le matériel nécessaire. J’aimerais changer le monde de la télévision locale, parce que, quand je regarde ce qui passe sur les chaînes locales, les télénovelas, tout ça, je trouve que ça n’apporte que des mauvaises choses. Je veux mettre en avant nos valeurs, notre culture. Je veux travailler avec nos jeunes. Et ensuite, je veux faire des films et viser le marché international.”

      Le message d’Ariitaia

      “Mon grand-père me disait toujours : “Lève-toi, faut pas dormi’ simmen” et c’est ce que j’aimerais dire. Il faut avoir une vision de soi-même et trouver ses propres valeurs. »

      « Il faut faire que sa vie soit un modèle pour les autres.”

      Texte : Meria Orbeck / Photo : Ariitaia Taupua / Mars 2019

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué business, infographie, leadership, valeurs
    • Sauvée par sa passion pour le ‘ori tahiti

      Publié à 18:00 par Ecrivain Public Tahiti, le mars 14, 2019

      Aujourd’hui, nous allons à la rencontre d’une jeune femme exceptionnelle, qui fait parler d’elle et du ‘ori tahiti (la danse traditionnelle tahitienne). Il s’agit de Tumata Vairaaroa. Elle nous raconte son parcours et ce qui la motive maintenant à partager sa passion.

      Tumata Vairaaroa est une danseuse émérite de ‘ori tahiti. Elle évolue au sein de la troupe ‘O Tahiti E, a obtenu le troisième prix de la meilleure danseuse au Heiva i Tahiti 2012, alors qu’elle n’était dans cet ensemble que depuis trois ans, et bien d’autres prix encore depuis cette date. C’est sa grande passion et sa grande fierté. Aujourd’hui, ses vidéos et tutos sont parmi les plus vus sur les réseaux sociaux.

      “Je veux danser !”

      Son envie de danser est née dans son enfance, en voyant les groupes de danse au Heiva. “Tous les ans, je demandais à ma maman de m’inscrire dans une école de danse, mais elle refusait à chaque fois en disant que mon papa ne voulait pas. Ma mère aussi aime danser mais elle n’a jamais pu le faire.”

      En effet, Tumata se heurte à son père dès qu’il s’agit de faire de la danse. “Mon père refusait que je fasse du ‘ori tahiti parce qu’il avait peur que je perde mon paréo devant les spectateurs, il ne voulait pas que je montre mon corps et ce qu’il voulait surtout c’était que je me concentre sur mes études.”

      Malgré tout, la jeune fille qu’elle était alors n’abandonne pas son rêve : “Quand j’ai eu seize ans, j’ai pris la décision d’entrer dans une école de danse traditionnelle. Ma mère le savait, elle m’emmenait à mes cours de danse, m’achetait mes couronnes, mes tenues, tout ça sans que mon père le sache !” Celui-ci finira par avoir vent de l’incartade de sa fille et ce sera le début d’une bataille de longue haleine. “Mon père s’est vraiment fâché et nous avons même dû quitter la maison pendant un petit moment. Pendant très longtemps, il a refusé de me soutenir, de venir me voir danser.”

      Le travail, la galère

      En parallèle, la jeune femme suit un cursus scolaire classique. Après son bac, elle obtient une licence d’économie et de gestion. Elle se projette sur une carrière dans l’enseignement. “J’ai toujours voulu enseigner. Je voulais devenir professeure des écoles.” Pourtant, après deux ans passés en tant que professeure-stagiaire, Tumata décide d’enseigner aux plus grands en devenant professeure d’économie et de gestion. Elle décroche son master 1 en management dans cet objectif. Cependant, la naissance de son enfant l’oblige à trouver rapidement un emploi. Elle doit abandonner son rêve… Ainsi, pendant quelques années, elle occupera différents postes au sein de sociétés locales, passant de CDD en CDI.

      En 2017, elle doit faire face à de grandes difficultés : “J’ai été licenciée de mon emploi de formatrice, ma vie de couple était devenue un enfer, mon image était bafouée. Tout allait si mal que j’ai même tenté d’en finir.” Cet acte surprend ses proches : “Mes parents n’avaient rien vu de ma situation parce que je gardais tout pour moi, je ne laissais rien voir de ce que je vivais. C’est seulement une fois que je me suis retrouvée hospitalisée qu’ils ont vu que ça allait mal.” Heureusement pour elle, ses parents sont là. Ils prennent soin d’elle et de son enfant.

      “Après, je suis restée quatre mois enfermée dans ma chambre, en pleine déprime. Je ne voulais plus sortir parce que je ne voulais pas rencontrer les gens et avoir à raconter toute mon histoire. En fait, je ne sortais que pour aller aux répétitions de danse. Et même là, je rentrais vite chez moi !” Depuis, son père ne se soucie plus d’autre chose que du bien-être de sa fille.

      Des séminaires pour s’en sortir

      Dès lors, Tumata passe le plus clair de son temps sur les réseaux sociaux. Elle voit que Steeve Hamblin, dont elle a entendu parler par un ami, organise un nouveau séminaire. “Je voulais absolument y participer parce qu’il fallait que je sorte de là !” Accompagnée de son frère, elle participe à une session premium “ Ultimate Money Maker” en novembre 2017. Sa décision est prise, elle s’inscrit. “Je n’avais plus de travail, je n’avais pas d’argent, pas de carte bleue, mais je me suis dit que j’allais trouver l’argent !” Tumata n’est pas encore sortie de sa dépression mais elle commence à en voir le bout. Arrive le premier séminaire de formation. “C’était le séminaire Compta+. J’avais peur d’y aller, j’avais presque envie d’y assister à distance ! Mais mon frère m’a secouée et obligée à me lever. Finalement, ça s’est très bien passé. J’étais dans mon élément en comptabilité et j’ai même pris le micro !”

      A partir de là, Tumata se reprend en main. Les paroles de Steeve la font réagir et elle se tourne à nouveau vers l’extérieur. “Je me suis mise à la recherche d’un emploi, j’ai passé quelques entretiens mais rien ne me convenait. Alors j’ai fait ce que Steeve avait dit au séminaire, j’ai fait la liste des choses que j’aimais faire. Et là, quand j’ai relu ce que j’avais écrit, j’ai vu que tout était en rapport avec la danse, et rien avec la comptabilité ou avec la gestion !”

      A la recherche de son “Why”

      Cette prise de conscience mène la jeune femme à réaliser dans quel domaine elle doit désormais concentrer ses efforts. Le ‘ori tahiti est, depuis longtemps, ce qui la maintient en forme et surtout, ce qui lui a permis de surmonter les difficultés de la vie.

      Alors elle réfléchit. “Je ne voulais pas ouvrir d’école de danse, je ne m’en sentais pas capable. Au séminaire BMA, j’ai appris qu’il faut répondre à une problématique. Je me suis donc posée la question de savoir ce dont les gens pouvaient avoir besoin dans la danse. J’ai noté tout ça, tout ce que je savais faire, le stylo est devenu vital (rires). Sur mon Facebook,  j’ai relevé tous les posts qui avaient le plus de like et j’ai vu que mes partages sur la danse étaient bien appréciés. J’ai fait le tour de pas mal de groupes de danse qui participaient au Heiva i Tahiti 2018. J’accompagnais des copines pour les aider à faire leurs costumes. C’est là que j’ai vu les difficultés rencontrées par les danseurs et danseuses. Ils ne savent pas comment réaliser les bases de leurs costumes. Là où moi je passe deux heures, eux peuvent passer quatre heures et pour certains, des heures à ne plus compter et sans dormir !” Ce constat désole Tumata. Consciente de ne pouvoir aider tout le monde, elle a alors l’idée de réaliser des tutoriels en vidéo sur la fabrication des éléments d’un costume. “Je suis passée par là, je sais ce que c’est de passer deux jours sans dormir. Si j’avais eu des tutos pour me montrer les techniques, j’aurais pu me reposer avant les spectacles.” Tumata se lance. Elle fait ses propres vidéos, toute seule, sans vraiment d’expérience dans le domaine. Dès le départ, c’est un succès grandissant. On en vient même à lui conseiller de ne pas donner autant. “Je veux donner. La contribution est une de mes valeurs, avec le partage. Pour moi, c’est important d’aider les autres.”

      Puis, grâce au séminaire “Train me”, elle découvre le montage-vidéo, qui rend ses tutos encore plus attrayants. “Mes vidéos ont atteint 10 000 vues et plus encore !”. Mais celle qui va la propulser est la fameuse vidéo en “slow-motion” où elle danse et qui atteindra le million de vues sur la toile ! “C’était juste pour le fun mais ça m’a donné à réfléchir…”

      Une page Facebook

      Du coup, Tumata a ouvert sa page facebook “Tumata Vairaaroa – Elite tahitian dancer & culture” où elle a regroupé toutes ses publications. Ses vidéos et tutos sont de plus en plus appréciés, commentés et partagés. Le sourire et la joie de vivre de la jeune femme, sa gentillesse et sa beauté et bien sûr, la magnificence de ses costumes végétaux dans l’écrin polynésien, sont indéniablement les ingrédients du secret de cette belle réussite… “Ce que j’aime, c’est que maintenant, mon image est associée à la danse polynésienne. Les gens ont oublié l’ancienne Tumata, celle qui avait un bon poste avec un bon salaire. Mon passé ne me fait plus souffrir, je peux en parler.”

      Les projets à venir

      “J’ai toujours gardé cette envie d’enseigner, de former les autres personnes. Ce que j’aimerais, c’est de proposer des cours de danse en ligne, qui seront payants. Je vise surtout les danseurs à l’étranger, pour les inciter à venir sur Tahiti. L’inscription donnera accès à mes vidéos de formation et en bonus, il y aura tous mes tutos à disposition sur le site. ”  

      Ce qui lui tient particulièrement à coeur, c’est de faire en sorte de transmettre ce qu’elle ressent dans la danse polynésienne. “Une fois, j’ai vu une vidéo d’une danseuse locale. La musique qui accompagnait sa danse était triste, les paroles racontait un événement très malheureux. Pourtant, la danseuse était toute souriante ! Cela m’a choquée mais surtout m’a montré qu’il est important de comprendre le texte sur lequel on danse !” Elle a donc décidé d’intégrer à son site une partie consacrée aux textes des chants et à leur traduction en langue étrangère. En plus, elle compte donner la chance aux jeunes compositeurs locaux de l’accompagner dans ses vidéos. “J’aurais l’exclusivité des compositions et eux bénéficieront de mon travail pour se faire connaître localement et à l’international.”

      Son projet ne s’arrête pas là car Tumata a bien d’autres idées en tête. Mais nous vous en laissons la surprise…

      Le message de Tumata

      “J’aime bien dire ceci :

      Que votre passion devienne vos actions de demain.

      Ce que je veux dire, c’est qu’il est important de savoir qui on est vraiment, d’aller à la découverte de ce que l’on aime, de ce qui nous passionne. Réfléchir sur soi-même et aller à la rencontre de soi-même, en fait. Et après, transmettre sa passion parce que ça peut aider les autres. Je crois que si tout le monde fait ça dans la vie, il y aura plein de solutions !”

      Texte : Meria Orbeck / Photo : Tumata Vairaaroa

       

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 1 commentaire | Tagué 'ori tahiti, émotion, business, contribution, danse traditionnelle, partage, passion
    • Du marketing efficace !

      Publié à 20:20 par Ecrivain Public Tahiti, le mars 11, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous emmène à la rencontre d’une jeune femme de la presqu’île de Tahiti. Fondatrice de l’entreprise « Serendipity Graphic Design and Marketing », Vaimiti Flohr-Jimenez Calderon nous raconte son parcours et ce qui l’a amenée à devenir marketer sur Internet.

      Des débuts difficiles

      A la sortie du lycée, Vaimiti n’a pas décroché son bac. Elle devient journaliste, se forme auprès d’Alex Duprel, pour le “Tahiti-Pacifique Magazine”, ou encore Daniel Pardon et Luc Ollivier à la “Dépêche Dimanche” et au “ Fenua Orama”. De ce premier job, Vaimiti retient ceci : “Je me suis rendue compte qu’en tant que pigiste on gagnait beaucoup d’argent mais pas tout le temps, alors qu’en tant que salarié, les revenus étaient moindres mais réguliers.”

      Dès lors, elle décide de passer un diplôme de journalisme. Elle se rend au Danemark, dans une école préparatoire à l’entrée à l’Université, mais elle change d’avis lorsqu’elle découvre l’existence d’une école d’audiovisuel située en Suisse. Dans ce nouveau cursus, elle fera de l’animation 3D axée sur les effets spéciaux en cinéma, du design et du graphisme. Suite à cette formation, elle envisage de continuer dans le cinéma à Hawaii. De retour à Tahiti, où elle ne devait être que de passage, elle finit par rester. “J’ai travaillé un an dans une grande bijouterie de la place, puis j’ai décroché un emploi en tant qu’infographiste dans une imprimerie. J’y suis aussi restée un an. Donc, j’ai eu deux contrats et je n’ai tenu qu’un an à chaque fois. Je ne supportais pas d’être salariée.”

      Une première tentative

      Vaimiti se lance alors dans sa propre entreprise et monte son enseigne d’infographie. Elle découvre rapidement que l’auto-entrepreneuriat est difficile lorsqu’on n’a pas la formation nécessaire. “J’avais des craintes par rapport au contact avec la clientèle. Je détestais ça. C’était toujours une autre personne qui s’en occupait pour moi. Avec une cousine, on avait monté une affaire d’événementiel, mais c’était pareil. Je n’aimais pas devoir négocier, me vendre, parler aux clients.” Son manque d’assurance et de confiance en soi auront finalement raison de sa volonté de réussir. Vaimiti ferme boutique.

      Pendant les années qui suivent, elle relègue ses rêves dans un recoin de son esprit. Elle préfère s’occuper de ses enfants et tâche d’être une bonne mère au foyer. “C’était prenant, c’était fatigant, c’était super, mais c’était aussi ingrat. A certains moment, je me disais que ce qui me passionnait, ce n’était pas ça. J’étais frustrée. J’avais l’impression de mourir à petit feu.”

      Vaimiti compense sa frustration en dépensant -trop- l’argent de la famille. Cela va conduire son couple au bord de la crise mais va l’aider à réaliser son erreur.

      Des difficultés d’ordre personnel

      C’est en 2016 que Vaimiti retrouve le besoin de réaliser ce qui sommeille en elle. Avec son mari, ils envisagent d’intégrer la Business Maker Academy, dont ils ont entendu parler sur Internet. Mais Vaimiti préfère le laisser commencer d’abord. “Il fallait que nous fassions chacun notre chemin dans la BMA parce que nous n’avons pas la même manière de voir les choses. Il est plus axé sur l’éducation financière alors que moi, je suis plutôt dans le développement personnel, dans l’émotion.”

      Cette différence, Vaimiti ne l’a d’ailleurs pas toujours bien vécue. “L’écart entre mon mari et moi a été la plus grande difficulté à surmonter. Je ne sentais pas de motivation de sa part. J’avais l’impression qu’il ne respectait pas mes envies. J’avais besoin qu’il comprenne mon cheminement. Je pense que ce n’est pas un hasard si nous avons suivi la BMA à des moments différents. Mais d’un autre côté, il avait raison sur certains points !”

      Une nouvelle activité

      Entretemps, Vaimiti a découvert une nouvelle activité, l’Internet Marketing. Elle s’est formée au sein de l’académie Lurn Nation, fondée par un expert en la matière, Anik Singal. Elle nous explique en quoi cela consiste : “Aujourd’hui, le monde de la publicité n’est plus du tout axé sur les mêmes supports qu’il y a encore quelques années. Le support papier est amené à disparaître, car c’est coûteux et pas écologique. Maintenant, tout se fait en ligne. En Polynésie, c’est à peine voire pas du tout développé, or, cela permet de gagner beaucoup d’argent en peu de temps si tu le maîtrises. Avec le marketing sur Internet, on voit les réseaux sociaux de manière différente, comme une source de revenus possible.

      Mes prestations consistent donc à construire tout le système de vente d’un produit et je réponds ainsi au problème de visibilité qu’ont les entreprises sur Internet. Il s’agit de mettre en place LE marketing qui leur permettra d’être en tête de liste par rapport à la concurrence et qui donnera envie à la clientèle d’acheter leur produit. En parallèle, je propose aussi de former les entreprises qui font appel à moi, à construire elles-mêmes leur tunnel de vente et à gérer tout le système. L’Internet marketing est un outil puissant et je sais que ce service va propulser les personnes dont je m’occupe.”

      A terme, Vaimiti aimerait bien mettre en place des formations, en direction des entrepreneurs, mais sous certaines conditions. “Il faut être adepte de la bienveillance, veiller au respect car ce sont des outils puissants qui amènent les prospects à l’achat. Il faut avoir la bonne mentalité. Je ne veux pas former des gens qui en feraient un mauvais usage, donc ce sera ouvert à un public bien particulier, comme les entrepreneurs issus de la BMA, par exemple. Comme on le dit si souvent dans le métier : It’s not about the money, it’s about the people.”

      Servir sa communauté

      Mais Vaimiti a un projet qui lui tient à coeur, une idée qu’elle a développée en lisant Anthony Robbins, entre autres. “On doit tous avoir un projet de grande contribution pour sa communauté. Et moi, quand j’attendais mon deuxième enfant, je me suis rendue compte qu’à Taravao, il manquait de maternité, de centre spécialisé. Donc, le premier rêve que je souhaiterais réaliser pour ma communauté, ce serait d’y ouvrir une sorte de clinique où les femmes pourraient accoucher et être suivies dans des conditions d’hygiène optimales, avec une unité d’accueil des urgences et où on pourrait trouver aussi bien des médecins généralistes que spécialistes, mais également des naturopathes, homéopathes, chiropracteurs, ce genre de choses. J’ai encore d’autres projets, mais celui-là est le premier. Je me suis même fixée une date !” Mais comme elle le dit, ce n’est pas son seul rêve…

      Son message personnel

      “Je pense qu’il faut démarrer avec quelque chose que l’on connaît très bien. Quand on a besoin de faire du cash tout de suite, il faut travailler sur son expertise, quelle qu’elle soit. Une femme au foyer, par exemple, a forcément développé une expertise, pour le ménage, pour le soin aux enfants, peu importe. Il y a des gens qui n’osent pas avancer, parce qu’ils ont peur du regard de l’autre. Dans BMA, on ne juge pas. Au contraire, on se soutient les uns les autres, on s’entraide. En fait, il ne faut jamais s’oublier ni se travestir pour faire plaisir aux autres. Il faut être soi-même et se faire confiance. Aux BMA, je leur recommande de se donner à fond dans tous les séminaires de transformation car ils aident à grandir et à laisser derrière soi ce qui nous empêche d’avancer.”

      « Il faut être soi-même et se faire confiance. » (Vaimiti Flohr-Jimenez Calderon)

      NDLR : Si vous aussi, vous souhaitez partager votre parcours, votre expérience professionnelle, votre histoire ou votre passion, vous pouvez me contacter directement ou via ma page Facebook. Merci Vaimiti pour ce beau partage !

      Texte : Meria Orbeck/Photo : Vaimiti Flohr-Jimenez Calderon

       

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 0 Commentaire | Tagué Anik Singal, BMA, business, entreprise, Internet Marketing, promotion, Serendipity
    • Mihia Degage, créatrice de mode

      Publié à 18:00 par Ecrivain Public Tahiti, le mars 4, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivaine publique préférée vous emmène à la rencontre d’une jeune femme extraordinaire, dont la créativité a trouvé à s’exprimer au travers de la conception de vêtements. C’est dans son appartement, en toute intimité et simplicité, qu’elle nous reçoit pour nous conter son histoire et partager sa passion du stylisme.

      Depuis 2015, Mihia Degage, jeune mère de famille de 30 ans, crée des vêtements pour la marque Natuara’i. D’abord conçue pour les hommes, sa gamme de vêtements a évolué vers une offre pour les enfants et depuis peu, pour les femmes.

      Une passion née dans l’enfance

      “J’étais petite quand j’ai commencé à dessiner des vêtements. Je dessinais tout le temps, surtout des robes, nous confie-t-elle. Dans ma famille, personne ne fait de la couture. J’ai appris toute seule. Au début, j’ai confectionné des vêtements pour mes poupées Barbie. Je leur ai fait de superbes robes ! Au lycée, j’ai continué à dessiner, même en cours ! Nous avions une couturière, et quelquefois elle produisait mes modèles.”

      Un parcours inattendu

      En parallèle, Mihia est aussi enseignante en école élémentaire. “J’ai eu mon bac à 17 ans et j’ai pris une année sabbatique pour décider de ce que je ferais après. Je voulais faire une école d’art en France, mais ça n’était pas possible pour ma famille. Alors j’ai fait quelques petits boulots. Ensuite, mes parents m’ont inscrite à différents concours administratifs parce qu’ils s’inquiétaient pour mon avenir. J’ai finalement opté pour l’enseignement, en espérant pouvoir quitter rapidement cet emploi ! Mais j’y suis depuis onze ans…”

      Après ses années de formation à l’Ecole Normale, elle est mutée aux Iles Marquises, pendant un an. “ J’étais dans une vallée reculée, à deux heures de tout, sans réseau internet ni téléphone. Je m’étais acheté une petite machine à coudre, du tissu et j’ai commencé à me faire mes propres robes. Sans patron, sans rien. Tant que ça m’allait et que c’était joli, c’était parfait.”

      De retour à Tahiti après trois années d’enseignement dans les îles, Mihia continue de coudre. Cependant, si elle apprend de ses erreurs, son expérience reste assez limitée car elle se rend bien compte qu’elle a besoin de se former sur le patronage et sur les finitions. “Je ne savais coudre que pour moi, je ne savais pas le faire pour d’autres et les finitions n’étaient pas belles. J’ai donc suivi des formations.” Après ça, ses confections se sont nettement améliorées.

      Par la suite, elle se met à coudre des chemises pour son compagnon et pour leur petit garçon. Les retours qu’elle reçoit de son entourage sont satisfaisants. On l’encourage petit à petit à en confectionner pour les autres. “C’est comme ça que tout a commencé. Ensuite, avec mon compagnon, nous avons décidé de prendre une patente et de lancer notre marque, Natuara’i, du nom de notre fils.”

      Une gamme résolument polynésienne

      Originaire des îles Australes par sa mère, Mihia a choisi de mettre en valeur la nature polynésienne au travers de ses créations, où les tissus floraux s’harmonisent merveilleusement avec les tons unis. Le logo de Natuara’i reprend d’ailleurs le “penu” très typique de ces îles du Sud polynésien. Elle tient également à ce que les produits soient “Made in Fenua” : “Mes créations sont réalisées entièrement à Tahiti. Nous faisons appel à une couturière patentée pour la confection et je m’occupe des finitions. Les vêtements sont exposés en dépôt-vente dans la boutique Kaly and Joy, un concept store qui réunit plusieurs créateurs polynésiens. Il se situe au Vaima.”

      Des produits de qualité

      Les tissus entrant dans la composition des oeuvres de Mihia proviennent de ses différents voyages. De la crêpe à la guipure, tout est source d’inspiration. “Ce qui démarque mes produits est la qualité du tissu et des finitions. J’utilise du chambray, de la crêpe, du lin, du coton et les finitions sont belles. J’ai introduit les boutons-pression, ce qui facilite l’habillement et donne des finitions plus jolies. Et ça évite la perte des boutons! Ensuite, il y a la coupe des chemises. Elle est sans pince. Pour les femmes, les robes épousent le corps.”

      Mihia ne conçoit pas que du prêt-à-porter. “Je réalise des vêtements à la commande selon mes propres modèles et je peux apporter des retouches sur mes vêtements vendus en prêt-à-porter. Par contre, je refuse de réaliser des vêtements que je n’ai pas créés ou d’utiliser des tissus autres que les miens.”

      Des projets plein la tête

      L’entreprise Natuara’i Création est actuellement en pleine évolution, tant sur le plan administratif que commercial. “Nous sommes en train de finaliser le nouveau montage juridique en SARL.”

      Une fois que les modifications nécessaires auront été apportées, Mihia se concentrera sur le développement de sa société. “En ce moment, je suis en train de négocier des contrats d’importance avec des grandes sociétés locales. Ensuite, je vais développer encore un peu plus la gamme féminine avec des défilés prévus tout au long de l’année. Il y aura la participation à la “Fashion Week” en juin et notre propre défilé, prévu en octobre, pour les quatre ans de la marque. Pour les hommes, nous publierons un calendrier qui mettra les chemises à l’honneur.  Le but ultime est d’arriver à exporter nos collections à l’international.”

      Pour réussir à gérer son temps, Mihia a dû apprendre à s’organiser. Elle a mis à profit les enseignements reçus à la Business Maker Academy. Je vous invite à lire l’article qui lui est consacré sur le site de Steeve Hamblin.

      En quête de liberté

      Si son emploi actuel lui plaît, Mihia compte néanmoins sur la possibilité de se consacrer de plus en plus, et pourquoi pas, de vivre entièrement de sa passion pour la création de vêtements. Pourtant, cette décision est loin de faire l’unanimité de ses proches, pour qui la sécurité de l’emploi semble primer sur l’épanouissement personnel de la jeune femme.

      “Cela fait trois ans maintenant que je pense sérieusement à quitter mon emploi. Mais trois ans qu’on me freine. Alors j’en parle moins et je laisse faire les choses.” L’essor de sa société lui permettra d’atteindre son rêve : “Le temps est ce qu’il y a de plus précieux et l’une des raisons pour lesquelles je veux développer mon entreprise, c’est parce que je veux avoir plus de temps à consacrer à mon petit garçon, je veux le voir grandir et être disponible pour l’accompagner.”

      Il faut oser se lancer et vivre de sa passion, oser sauter le pas. (Mihia Degage)

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    • William Fouillette : “Be Equipped !”

      Publié à 18:00 par Ecrivain Public Tahiti, le février 25, 2019

      Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous emmène à la rencontre de William Fouillette. Ce jeune entrepreneur sportif a choisi de nous recevoir dans le show-room de “Be Equipped”, son entreprise, située en face du Lycée La Mennais, à Papeete. Il nous raconte son parcours personnel et professionnel.

      Tout quitter pour vivre son rêve

      De son premier séjour en Polynésie, alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, William a gardé en tête l’espoir et la volonté de revenir s’y installer. Ce projet, ses parents l’avaient eu avant lui mais n’ont pas pu le concrétiser. Pour lui, c’était un rêve.

      Il y a onze ans, il est alors coach en nutrition en France et développe son affaire, au sein d’une société de marketing de réseau axée sur la santé par la nutrition et le sport. A ce moment-là, en Polynésie, cette marque en est à ses débuts et tout reste à faire. Notre ami saisit là l’occasion de réaliser son rêve. “Ce qui m’a poussé à venir à Tahiti, c’était de me dire que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais et je ne voulais pas avoir de regrets plus tard.”

      Il laisse famille et amis, quitte le confort qu’il s’est déjà construit, prend ses bagages et saute dans l’avion pour l’autre bout de la Terre. “Je n’avais rien de plus que mes trois valises et un endroit où loger, chez un ami qui m’accueillait chez lui. Je n’avais aucune garantie derrière.”

      Il doit bien sûr, faire face aux difficultés du dépaysement : la perte de repères, l’isolement. “Etant fils de militaire, j’avais l’habitude de changer souvent d’endroit donc cela ne me faisait pas peur, mais là, j’étais loin de chez moi. Si j’avais un coup de “blues”, je n’avais plus la possibilité de rentrer à la maison. La seule sécurité que j’avais, c’était un billet de retour avec une validité de six mois. C’était limitée comme sécurité !”

      Une motivation certaine

      Passées les premières semaines d’adaptation, le jeune homme se construit peu à peu de nouveaux repères. Il a le sens du contact et c’est d’autant plus facile grâce à la gentillesse légendaire de la population locale. “Il y a une qualité de vie, ici, qu’on ne retrouve pas ailleurs. On est dans un endroit “safe” et magnifique, c’est important quand on voit ce qui se passe dans le monde. Ce qui m’a permis de surpasser les difficultés, c’était ma motivation et mon sens du contact. Je ne me voyais pas retourner en France.”

      Petit à petit, notre ami s’installe et développe son réseau local et son activité de coach en nutrition et santé. Nécessairement, il investit une part de ses revenus dans l’achat de matériel de sport : “Quand on dit nutrition, en fait, ce n’est pas seulement ce qu’on mange, mais aussi ce qu’on boit et l’activité physique. Ce sont ces trois choses-là. Au fur et à mesure des années, j’ai développé l’activité physique et du coup, il y eu un besoin d’équipements. Au début, je me contentais de matériels d’occasion. Ensuite, je me suis spécialisé dans le Crossfit et j’ai donc revendu tout ce que j’avais pour pouvoir m’équiper avec du matériel spécifique. C’est comme ça que je suis arrivé aux équipements sportifs.”

      Une nouvelle entreprise

      En 2018, William lance ainsi son entreprise “Be Equipped” : “Après avoir fait le tour des fournisseurs locaux, j’ai cherché une autre alternative, notamment en Chine, pour obtenir un équipement à des prix plus abordables. Quand j’ai vu que la qualité était bonne et que d’autres collègues me demandaient de commander pour eux aussi, je me suis dit que je pouvais lancer ça.”

      Montée depuis un an, cette entreprise permet aux professionnels comme aux particuliers de se fournir en équipements sportifs couvrant une large gamme. “Au début, je m’étais spécialisé sur le matériel dédié au Crossfit mais depuis, mon offre s’est élargie. Je commande en fonction de la demande et je m’occupe de la livraison du matériel. Je peux également me charger de l’installation. Ce qui me différencie des autres fournisseurs, c’est que je m’adapte à la demande. Je peux avoir du matériel qui n’est disponible nulle part ailleurs et pour un bon prix. ”

      Son logo est composé d’un outil d’entraînement, le kettlebell, dans la rondeur duquel s’inscrit un symbole sacré polynésien, le “ipu” : “Pour faire simple, c’est la renaissance vers autre chose. Autrement dit, on s’équipe pour se métamorphoser.”

      Pour ce qui est des projets de développement, William nous confie : “C’est vrai que le show-room commence à être trop étroit ! Les clients peuvent venir voir le matériel mais il leur est difficile de pouvoir le tester dans les conditions actuelles. J’ai donc plusieurs idées de développement en tête mais pour le moment, rien n’est décidé. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura des changements dans l’année.”

      La BMA, un réseau de confiance

      William s’est inscrit à la Business Maker Academy en juin 2018 (voir l’article à ce sujet sur le site de Steeve Hamblin) et il en est très satisfait. “Je me suis inscrit pour avoir des informations supplémentaires sur la conduite d’une entreprise, mais surtout pour intégrer un réseau d’entrepreneurs. Maintenant, je m’engage à travailler principalement avec des membres de la BMA parce que je sais que ce sont des gens sérieux, dont l’objectif n’est pas que le profit.”

      D’ailleurs il tient à partager ce message avec tous ceux qui souhaitent se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat :

      “Soyez dans l’action de manière intelligente. Il faut apprendre à se servir des clés pour avancer avec succès et sans perdre de temps. C’est ce que la BMA m’a donné.”

       

      Posté dans Entrepreneurs de la BMA | 0 Commentaire | Tagué équipement sportif, BMA, business, clés de la réussite, entreprise
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