Aujourd’hui, votre écrivain public préféré vous emmène à la rencontre de William Fouillette. Ce jeune entrepreneur sportif a choisi de nous recevoir dans le show-room de “Be Equipped”, son entreprise, située en face du Lycée La Mennais, à Papeete. Il nous raconte son parcours personnel et professionnel.
Tout quitter pour vivre son rêve
De son premier séjour en Polynésie, alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, William a gardé en tête l’espoir et la volonté de revenir s’y installer. Ce projet, ses parents l’avaient eu avant lui mais n’ont pas pu le concrétiser. Pour lui, c’était un rêve.
Il y a onze ans, il est alors coach en nutrition en France et développe son affaire, au sein d’une société de marketing de réseau axée sur la santé par la nutrition et le sport. A ce moment-là, en Polynésie, cette marque en est à ses débuts et tout reste à faire. Notre ami saisit là l’occasion de réaliser son rêve. “Ce qui m’a poussé à venir à Tahiti, c’était de me dire que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais et je ne voulais pas avoir de regrets plus tard.”
Il laisse famille et amis, quitte le confort qu’il s’est déjà construit, prend ses bagages et saute dans l’avion pour l’autre bout de la Terre. “Je n’avais rien de plus que mes trois valises et un endroit où loger, chez un ami qui m’accueillait chez lui. Je n’avais aucune garantie derrière.”
Il doit bien sûr, faire face aux difficultés du dépaysement : la perte de repères, l’isolement. “Etant fils de militaire, j’avais l’habitude de changer souvent d’endroit donc cela ne me faisait pas peur, mais là, j’étais loin de chez moi. Si j’avais un coup de “blues”, je n’avais plus la possibilité de rentrer à la maison. La seule sécurité que j’avais, c’était un billet de retour avec une validité de six mois. C’était limitée comme sécurité !”
Une motivation certaine
Passées les premières semaines d’adaptation, le jeune homme se construit peu à peu de nouveaux repères. Il a le sens du contact et c’est d’autant plus facile grâce à la gentillesse légendaire de la population locale. “Il y a une qualité de vie, ici, qu’on ne retrouve pas ailleurs. On est dans un endroit “safe” et magnifique, c’est important quand on voit ce qui se passe dans le monde. Ce qui m’a permis de surpasser les difficultés, c’était ma motivation et mon sens du contact. Je ne me voyais pas retourner en France.”
Petit à petit, notre ami s’installe et développe son réseau local et son activité de coach en nutrition et santé. Nécessairement, il investit une part de ses revenus dans l’achat de matériel de sport : “Quand on dit nutrition, en fait, ce n’est pas seulement ce qu’on mange, mais aussi ce qu’on boit et l’activité physique. Ce sont ces trois choses-là. Au fur et à mesure des années, j’ai développé l’activité physique et du coup, il y eu un besoin d’équipements. Au début, je me contentais de matériels d’occasion. Ensuite, je me suis spécialisé dans le Crossfit et j’ai donc revendu tout ce que j’avais pour pouvoir m’équiper avec du matériel spécifique. C’est comme ça que je suis arrivé aux équipements sportifs.”
Une nouvelle entreprise
En 2018, William lance ainsi son entreprise “Be Equipped” : “Après avoir fait le tour des fournisseurs locaux, j’ai cherché une autre alternative, notamment en Chine, pour obtenir un équipement à des prix plus abordables. Quand j’ai vu que la qualité était bonne et que d’autres collègues me demandaient de commander pour eux aussi, je me suis dit que je pouvais lancer ça.”
Montée depuis un an, cette entreprise permet aux professionnels comme aux particuliers de se fournir en équipements sportifs couvrant une large gamme. “Au début, je m’étais spécialisé sur le matériel dédié au Crossfit mais depuis, mon offre s’est élargie. Je commande en fonction de la demande et je m’occupe de la livraison du matériel. Je peux également me charger de l’installation. Ce qui me différencie des autres fournisseurs, c’est que je m’adapte à la demande. Je peux avoir du matériel qui n’est disponible nulle part ailleurs et pour un bon prix. ”
Son logo est composé d’un outil d’entraînement, le kettlebell, dans la rondeur duquel s’inscrit un symbole sacré polynésien, le “ipu” : “Pour faire simple, c’est la renaissance vers autre chose. Autrement dit, on s’équipe pour se métamorphoser.”
Pour ce qui est des projets de développement, William nous confie : “C’est vrai que le show-room commence à être trop étroit ! Les clients peuvent venir voir le matériel mais il leur est difficile de pouvoir le tester dans les conditions actuelles. J’ai donc plusieurs idées de développement en tête mais pour le moment, rien n’est décidé. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura des changements dans l’année.”
La BMA, un réseau de confiance
William s’est inscrit à la Business Maker Academy en juin 2018 (voir l’article à ce sujet sur le site de Steeve Hamblin) et il en est très satisfait. “Je me suis inscrit pour avoir des informations supplémentaires sur la conduite d’une entreprise, mais surtout pour intégrer un réseau d’entrepreneurs. Maintenant, je m’engage à travailler principalement avec des membres de la BMA parce que je sais que ce sont des gens sérieux, dont l’objectif n’est pas que le profit.”
D’ailleurs il tient à partager ce message avec tous ceux qui souhaitent se lancer dans le monde de l’entrepreneuriat :
“Soyez dans l’action de manière intelligente. Il faut apprendre à se servir des clés pour avancer avec succès et sans perdre de temps. C’est ce que la BMA m’a donné.”